lundi, février 25, 2008

Le Troquet

La table était réservée pour 19h30-20h00, et j'avais cru comprendre qu'il valait mieux ne pas arriver trop tard, pour cause de deuxième service. L'intérieur nous fit immédiatement penser aux bonchons lyonnais, petites tables en bois serrées les unes contre les autres, dressées de couverts simples et serviettes en coton. On nous fit installer dans un petit coin, à côté d'un couple qui semblait participer à notre conversation, tellement il nous écoutait attentivement. Puis on nous confia l'immense carte-ardoise, à tenir à bout de bras, sur laquelle étaient proposés deux menus au choix, l'un à 30 euros entrée-plat-dessert, l'autre plus cher avec plus de plats. La carte dans son ensemble était alléchante, et nous eûmes bien de la peine à choisir.

En entrée, l'assiette de charcuterie, composée de deux tranches de pâté, arriva accompagnée d'un panier rempli de saucissons, saucisses, andouille et boudin entamés, dans lesquels on pouvait se servir à merci, comme à la maison. Des produits authentiques, qui fleuraient bon le cochon. Le velouté d'estrilles, délicatement parfumé à l'anis étoilé et accompagné de ses croûtons à l'ail, fut servi à la soupière. Et on se ressert ! Une telle introduction nous mit bien à notre aise, au milieu des conserves de prunes et des piments. Le chef pointa son nez de temps en temps, hors de ses cuisines, comme pour surveiller sa salle, peut-être aussi ses serveuses, ses clients ? Sans doute valait-il mieux ne pas trop le chercher.

Nous passâmes ensuite aux choses sérieuses, un plat de veau typiquement basque et un plat de boeuf. L'axao de veau joyeusement garni fut très goûtu tandis que le parmentier de boeuf terriblement fondant m'émerveilla. Les desserts furent quelconques, moins réjouissants que les plats salés, mais néanmoins très corrects. (Paris-Bayonne et fondant au chocolat). La prochaine fois, car il y en aura une, comptez sur moi, nous opterons peut-être pour la Tomme basque accompagnée de sa confiture de cerises noires....

21, rue François Bonvin - Paris 15

mercredi, février 20, 2008

Doux Canelés Bordelais


Ahhhhh! le canelé bordelais!
Avec sa croûte cuivrée et croustillante, son intérieur moelleux et velouté, parfumé à la vanille et au rhum, parfums des îles, il nous fait... croquer.

Tout a été dit et développé sur le canelé, je suis sûre que vous voyez le topo. Le temps d'un week-end à Bordeaux ensoleillé et fort agréable, nous sommes passés à "La Toque Cuivrée" quérir quelques canelés en prévision d'un lundi au petit-déjeuner enthousiasmant. Personnellement, je préfère les gros, dans la chair desquels on peut mordre en ouvrant grand la bouche. Question cuisson, je suis ouverte. Mes préférences dépendent de mon humeur et j'aime l'alternance. J'ai mangé mes trois canelés d'affilés, sans même en garder un pour le lendemain. Je suis gourmande, je sais.

jeudi, février 14, 2008

Révélation Culinaire !

Bon sang mais c'est bien sûr !
C'est ce que je me suis dit quand j'ai goûté il y a peu ma première bouchée de pâtes au potiron. Ne vous en déplaise, cet accord au combien classique, dont on recense moult recettes traditionnelles italiennes, m'était jusqu'alors inconnu. Tout ce que j'ai râté pendant ces années d'ignorance ! Mama mia... je m'en mords les lèvres. Il n'est cependant jamais trop tard pour une révélation culinaire et j'ai bien l'intention de décliner les recettes de pâtes à la courge à l'infini.

Laissez-moi vous conter... ce fondant crémeux qui enrobe à merveille les spaghetti. Ca vous fond dans la bouche bien mieux qu'une carotte, ça se veut tout en rondeur et délicatesse, ça se laisse parfumer, c'est divin mes amis, divin. Par exemple, vous prenez des farfalle, disons pour deux, environ 250g, que vous cuisez juste al dente à l'eau bouillante salée. Vous râpez un morceau de potiron (200g environ) et collectez quelques petit pois (surgelés, pourquoi pas?). Vous faites rissoler sans graisse 4 tranches de bacon, puis vous déglacez au vin blanc. Jetez ensuite les petits pois et ajoutez la chair du potiron, versez encore un peu de lait. A couvert, vous laissez ainsi mijoter 15 minutes avec un peu de menthe. Enfin vous ajoutez une cuillérée de crème fraîche et un bon quart de reblochon. Il ne vous reste plus qu'à égoutter vos farfalle et à les mêler à la sauce chaude, avant de remettre le tout sur feu doux, juste 2 minutes, histoire que la sauce épaississe un peu et vienne enrober de manière gourmande les pâtes. Miummy !

dimanche, février 10, 2008

Merveilles de Février


Mardi gras c'était cette semaine !
Il nous a manqué l'envie et le temps de faire honneur à ce super Tuesday, mais nous nous sommes rattrapés ce week-end. Ouf ! Je suis plutôt habituée aux bugnes lyonnaises, cependant je dois reconnaître que ces merveilles légères, légères... se mangent comme des petits pains, s'engoufrent, se croquent et se dégonflent dans la bouche avec délectation.


Merveilles
Recette ancestrale et familiale
(pour 60 merveilles environ)


  • 2 oeufs
  • 50 g de beurre fondu, mais pas bouillant
  • 75 g de sucre
  • 1/4 de sachet de sucre vanillé
  • 250-275g de farine
  • 1 pointe de levure chimique
  • 1 pincée de sel
  • 1cs de rhum
  • 1 zeste de citron
  • 2cs de fleur d'oranger
  • huile de friture
Mélanger tous les ingrédients
Former
une boule de pâte
Laisser
reposer 30 minutes
Etendre
la pâte en une couche bien fine
Dessiner
des motifs (ronds, quadrilatères, noeuds)
Plonger
dans l'huile bouillante (180°C)
Retourner
les merveilles dès qu'elles remontent à la surface
Sortir
et égoutter au bout de 1-2 minutes
Eponger
avec du papier absorbant
Saupoudrer
de sucre glace, dans un plat de service.

samedi, février 09, 2008

Chocolat Chocolat Tchi Tcha


Dégustation de chocolats from Saint-Germain en ce samedi après-midi ensoleillé...
J'étais encore à Lyon quand j'ai goûté pour la première fois le chocolat de Patrick Roger, dont un ami m'avait offert deux tablettes. J'avais trouvé ça bon, mais je préférais les tablettes de chez Pralus. Depuis je suis venue à Paris, et vidi, vici.

Le packaging ressemble à du Jeff de Bruges mais que nenni, rien à voir. La petite boîte de 9 chocolats vous en coûtera 14 euros, à l'intérieur de laquelle vous trouverez trois fourrages différents : pâte d'amande noix, menthe poivrée et citronelle, praliné. La pâte d'amande est légère et fondante (à vous faire changer d'avis sur les chocolats fourrés de pâte d'amande), la ganache citronelle et menthe a une saveur intense et acidulée qui réveille les papilles, le praliné est comme truffé, rond en bouche et puissant en chocolat. PR nous donne à goûter des bouchées délicates aux teintes franches, moins lisses que chez JPH. De très bons chocolats, en somme.

Et comme un plaisir chocolat ne vient jamais seul, je vous livre également une recette A TESTER ABSOLUMENT, pour ceux qui aiment les petites crèmes desserts au chocolat type La Laitière. Ce n'est pas vraiment une crème aux oeufs, puisqu'elle n'est pas cuite au four. Ce n'est pas non plus une crème sabayon, puisqu'il y a de la farine. C'est juste trop bon et prêt en 5 minutes.


Crèmes desserts au chocolat façon La Laitière
(pour 2 gourmands)

  • 110g de chocolat noir, en morceaux ou râpé
  • 110 mL de lait
  • 1 oeuf battu
  • 1cc de farine
  • 1 cs bombée de mascarpone
Chauffer le lait dans une petite casserole
Verser sur l'oeuf tout en remuant au fouet
Ajouter le chocolat et laisser fondre
Incorporer le mascarpone et la farine
Faire épaissir sur feu moyen 5 minutes
Garnir deux pots de yaourts de crème
Laisser refroidir au moins une heure au frais.

" En fait, bien que je sache pertinemment que j'aurais du faire cela au lieu de ne pas le faire, j'ai vingt-sept ans, bon Dieu, et c'est ainsi que, euh, les choses se présentent dans un bar ou dans une boîte, à New York, et partout, peut-être, en cette fin de siècle, et c'est ainsi que les gens, tu vois, les gens comme moi, se comportent, et voilà ce que signifie pour moi être Patrick, enfin, c'est ce que je pense, et donc, voilà, hein, euh..."

Bret Easton Ellis, American Psycho

jeudi, février 07, 2008

Le Grand Détournement I (PH)


Orange, fruits de la passion et crème cheesecake sont les composants essentiels de la collection Satine par Pierre Hermé, dernièrement à l'honneur dans ses boutiques. Une combinaison évocatrice et de saison, avec laquelle on peut élaborer sa propre gourmandise...
Je me suis inspirée de la recette de Natalia pour la base du cheesecake et de celle de Sandra pour la marmelade d'orange.

La marmelade d'orange

  • 2-3 oranges
  • le même poids en sucre ou seulement 80%
  • 1cc de cardamome
Prélever et cisailler le zeste d'une orange
Parer
les oranges et en prélever la chair et le jus
Réserver
les pépins dans une étamine
Porter
à ébullition les oranges, le sucre, l'étamine et la cardamome
Cuire
15 minutes à feu moyen en écumant la mousse au fur et à mesure
Poursuivre
à feu doux jusqu'à la consistance désirée.
La marmelade est cuite lorsqu'une petite cuillérée prélevée fige rapidement sur une soucoupe froide.


Le cheesecake façon Satine

  • 6 fruits de la passion bien mûrs, pulpe filtrée
  • 200-300g de marmelade d'orange
  • 1 trait de citron
  • 3 oeufs
  • 500g de ricotta
  • 200g de mascarpone
  • 100g de sucre
  • 300g de palets breton
  • 50g de beurre, fondu
Mélanger les biscuits écrasés et le beurre
Répartir
dans le fond d'un moule à manquer en tassant bien
Disposer
la marmelade par-dessus avec le dos d'une cuillère
Fouetter
le mascarpone et la ricotta ensemble
Incorporer
les oeufs un à un, puis le sucre
Verser
le jus de fruits de la passion et le jus de citron
Garnir
le moule de la préparation
Cuire
au four à 140°C, ayant préchauffé à 180°C, environ 1 heure. Le milieu du cheesecake doit encore être tremblotant.

dimanche, février 03, 2008

Gourmandises from Paris

Douceurs Sucrées

Pierre Hermé
Pierre Hermé est bien souvent à l'honneur dans ce blog, dont il inspire parfois les recettes !
On craque notamment pour ses macarons aux noms évocateurs, aux couleurs alléchantes, aux saveurs explosives en bouche, sans conteste les meilleurs de Paris.

72 rue Bonaparte - Paris 6
185 Rue de Vaugirard - Paris 15

Des Gâteaux et du Pain
Les gâteaux les plus classiques, réalisés avec brio, côtoient des frivolités pâtissières modernes - sans être toutefois pionnières. Les pains de déclinent dans toute formes et saveurs, les viennoiseries font penser aux illustrations des meilleurs livres de boulangerie, les cakes et autres biscuits enfin nous font de l’œil.

63, bd Pasteur - Paris 15
Lien
La Bague de Kenza
Ce "Fauchon de la pâtisserie orientale" (algérienne en vérité) attire les foules devant ses vitrines de la rue Saint-Maur. On se presse pour dévorer des yeux les pyramides de cornes de gazelles, makrouts, bâqlavâs, skandriates et autres, tous ultra-frais, ultra-moelleux et ultra-goûtus. Difficile de résister devant pareil étalage, et plus difficile encore de choisir ! Amandes, noisettes, noix, dattes, miel et fleur d'oranger sont mis à l'honneur dans un subtil équilibre entre respect de la tradition et innovation gourmande.

106, rue Saint-Maur - Paris 11
173, rue du Faubourg Saint-Antoine - Paris 11
233, rue de la Convention - Paris 15
1, avenue Charles de Gaulle - Savigny-Sur-Orge

Toraya
Ce salon de thé japonnais se pare d'un décor délicat et zen, à l'image de ses pâtisseries aux équilibres subtils et aux goût raffinés. Les saveurs et textures d'abord déroutantes ont tôt fait de nous embarquer dans un voyage inédit... on s'imagine dans une barque au milieu d'un fleuve tranquille, passer doucement sous les cerisiers. A tester, le chocolat chaud au thé Matcha.

10, rue Saint-Florentin - Paris 1 (M° Concorde)


Chocolat

ChocoLatitudes
Une boutique mignonnette où l'on aime faire un brin de conversation entre deux tasses de chocolat chaud. J'y ai déniché des tablettes de M. Pralus, des bonbons de chocolat de toutes sortes, du chocolat cru (!) - j'étais très enthousiasmée par les cœurs coco-macadamia de Poppy, mais c'est fini, il n'y en a plus. Attention toutefois aux prix, guère modestes.

57, rue Daguerre - Paris 14 (M° Denfert-Rochereau)

Christian Constant
Quelques gâteaux individuels très honnêtes qui raviront les amateurs de chocolat.

37, rue d'Assas - Paris 6 (M° Rennes)

Foucher
Des rochers très gourmands, faits de praliné aux amandes caramélisées enrobé d'une belle coque lisse et épaisse de chocolat puissant.

30, avenue de l'Opéra - Paris 2 (M° Opéra)

François Pralus
Il vient de Roanne et apporte à Paris tout son savoir-faire, sa praluline (confectionnée sur place) et ses chocolats (acheminés depuis sa manufacture de Roanne) ! On craque sans réserve pour sa barre infernale de praliné avec de vrais grosses amandes craquantes et enrobé d'une coque épaisse de chocolat noir gourmand. On se délecte aussi de ses tablettes d'exception, en particulier du cru chuao, le meilleur chocolat du monde !

35, rue Rambuteau - Paris 4

Jean-Paul Hévin
On devient vite un inconditionnel de ses assortiments de chocolats fins et de ses macarons. JP est un vrai bon chocolatier, une valeur sûre indémodable, et dont les prix ne semblent pas trop gonflés... Sans compter qu'il propose, avec les beaux jours, un sorbet au cacao des plus délectables !

231, rue Saint-Honoré - Paris 1
23 bis, avenue de la Motte Picquet - Paris 7
3, rue Vavin - Paris 6
16, avenue de la Motte Picquet - Paris 7

Patrick Roger
Des ganaches parfumées au goût intense, des chocolats délicats dont les prix flambent, des sculptures à se pamer...

108, bd Saint-Germain des Prés - Paris 6
91, rue de Rennes - Paris 6
45, av Victor Hugo - Paris 16
47, rue Houdan - Sceaux 92330


Thés

Thés Mariage Frères
Dans l'antre de la rue du Faubourg Saint-Honoré, on achète et l'on boit du thé. Des hommes en rang derrière leur comptoir vous le servent en vrac, et derrière eux les boîtes sont alignées du sol au plafond. Puis vous payez à la dame au teint diaphane avant de récupérer votre paquet. Le choix des thés est vaste et la gamme de prix aussi, on en trouve pour tous les goûts.

260 Faubourg Saint-Honoré, Paris 8e
30 rue du Bourg-Tibourg, Paris 4e
13 rue des Grands-Augustins, Paris 6e

Les palais des thés
On y trouve un grand choix de thés avec une large gamme de prix. Rien à redire quant à la qualité. J'y achète du thé vert à la menthe, du Chai, du Pu Er, du Yunnan d'Or, des perles de jasmin, le thé des Moines, des Sables, de la Montagne bleue, du Tamaryokucha récolte de printemps...

http://www.palaisdesthes.com/fr/

64, rue Vieille du Temple, Paris 3
61, rue du Cherche Midi, Paris 6
25, rue Raymond Losserand, Paris 14
21, rue de l'Annonciation, Paris 16
36, rue de Lévis, Paris 17


Les contes de thés


Epiceries

G Detou
Chez G Detou on trouve de tout ! et moins cher qu'ailleurs. Du chocolat de couverture, de la pâte de pistache, du pralin, des fruits secs et confits divers et variés, des gousses de vanille, de la gelée de piment d'espelette, des figuettes séchées, des marrons glacés...

58, rue Tiquetonne 75002


Restaurants

Le Troquet
On y déguste une cuisine basque goûtue et honnête. La soupe est servie à la soupière, l'axoa dans sa marmite, le lieu dans sa cocotte, on pioche à volonté dans le panier d'excellente charcuterie... pour une trentaine d'euros, le menu du soir offre un très bon rapport qualité-prix. Les desserts sont un peu moins flamboyants que les plats et on pourra s'agacer de la rapidité du service. Le Troquet n'en est pas moins une excellente adresse, pour une soirée à deux, entre amis ou en famille.

21 Rue François Bonvin 75015
Métro 10 : Ségur (01 45 66 89 00)

L'Oasis
Tagines et couscous sont à l'honneur dans ce restaurant marocain au décor dépaysant. L'accueil est chaleureux et les portions généreuses. On se délecte de semoule fine et légumes fumants pour un prix raisonnable. Et en dessert, vous prendrez bien une petite pâtisserie accompagnée d'un thé à la menthe...

19, rue Ferdinand Fabre 75015
Métro 12 : Convention (01 45 33 60 44)

L'insouciant
Dans un décor cosy, presque romantique, on vous accueille avec une sollicitude sans prétention. La cuisine est délicate et raffinée, du début jusqu'à la fin. On passe un moment tout en finesse.

77, rue Brancion 75015
Métro 12 : Convention (01 48 42 25 24)

La folle avoine
La folle avoine est une plante sauvage qui aide les gens indécis, incertains, à trouver leur voie. C'est ce qu'on peut en substance lire sur la dernière page du menu de ce restaurant à l'ambiance et la décoration originales et sympathiques. La cuisine n'est pas en reste, le goûts et les saveurs se mélangent en bouche avec délice, on se régale !

91, rue de Grenelle 75007
Métro 12 : Solférino (01 45 51 02 59)

Le Jéroboam

Au pied du Sacré Coeur