samedi, novembre 17, 2007

La Savoie à l'Honneur

En ce mois de novembre, pendant lequel l'hiver est arrivé, il est bon que la nourriture apporte quelque réconfort et des forces pour affronter le froid. La Savoie, (perdue ?) dans ses montagnes, a de quoi nous réjouir avec ses fromages et ses plats roboratifs. Au milieu du reblochon (en tartiflette ou en crumble de potimarron, haha), de l'abondance, de la tomme et du vacherin, trône en maître le "Prince des gruyères", j'ai nommé le beaufort. AOC depuis 1968, ce fromage à pâte pressée cuite, qu'il soit d'été ou d'hiver, nous enchante des ses accents fruités, et habille à merveille les crozets! Ces petits carrés de sarrasin, également savoyards, sont traditionnellement cuisinés en gratin, avec de la crème et du fromage. Cependant je préfère les servir simplement avec du beaufort fondu dedans, qui fait tout plein de fils, mmmmhhhh!

  • 400g de crozets de Savoie, au sarrasin
  • 200g de beaufort de Savoie, râpé ou en copeaux
  • 600g d'escalopes de dinde, émincées
  • 20 cL de crème fraîche épaisse
  • 1 boîte de champignons de Paris, émincés
  • quelques feuilles d'épinards
  • 1 gousse d'ail
  • 1-2cs de moutarde
  • une pincée de farine
  • huile d'olive
  • poivre noir du moulin
Cuire les crozets 20 minutes à l'eau bouillante salée
Chauffer
l'huile d'olive dans une sauteuse large
Saisir
les morceaux de dinde à feu vif, avec l'ail
Ajouter
les champignons et finir de colorer la viande
Ajouter
les feuilles d'épinards et baisser le feu
Couvrir
quelques instants => feuilles ramollies
Laisser
évaporer l'eau de végétation quelque peu
Verser
la crème fraîche et la moutarde
Porter
à ébullition toujours à feu doux
Saupoudrer
d'une pincée de farine
Laisser
épaissir deux minutes
Mélanger
les crozets juste égouttés avec le beaufort
Servir
et saupoudrer de poivre noir concassé.

Les personnages de ce récit ne sont pas des hommes. Leur humanité est morte, ou eux-mêmes l'ont ensevelie sous l'offense subie ou infligée à autrui. Les SS féroces et stupides, les Kapos, les politiques, les criminels, les prominents grands et petits, et jusqu'aux Häftlinge, masse asservie indifférenciée, tous les échelons de la hiérarchie instaurée par les Allemands sont paradoxalement unis par une même désolation intérieure.
Mais Lorenzo était un homme : son humanité était pure et intacte, il n'appartenait pas à ce monde de négation. C'est à Lorenzo que je dois de n'avoir pas oublié que moi aussi j'étais un homme.

Primo Levi, Si c'est un homme.

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