lundi, octobre 31, 2005

Soup I

Scotch broth
A Scottish soup made with lamb or mutton, barley and various vegetables. Also known as barley broth.

L'hiver arrive (si si), il fait froid (si si), c'est le moment de ceder a l'engouement ecossais pour la Soupe. J'avoue que j'eprouvais jusque la quelques reticences a l'egard du breuvage, d'une part parce qu'il est associe a de tristes souvenirs d'enfance (la soupe familiale du dimanche soir me rejouissait rarement) et d'autre part parce que je n'ai pas de mixeur (pour mixer les legumes, ca manque). Mais tout bien considere, une soupe chaude un soir d'hiver, c'est reconfortant. Et puis j'ai trouve ce melange de legumes secs (lentilles oranges, pois verts, ble...) au supermarche, etiquete scotch broth, ca m'a paru ludique.

  • 3 tomates, hachées menu
  • 1 poireau, détaillé en julienne
  • 1 carotte, coupée en dés
  • 1 petit oignon, émincé
  • 4cs de scottish broth (mélange de légumineuses), trempées dans l'eau froide depuis la veille
  • 1 cube de bouillon de poule, écrasé
  • huile d'olive
Chauffer un peu d'huile d'olive dans une grande casserole
Faire revenir 2min l'oignon émincé
Ajouter la carotte et le poireau
Précuire sur feu moyen 5min
Verser les tomates
Ajouter le broth égoutté et le cube de bouillon
Recouvrir largement d'eau
Porter à ébullition
Laisser bouillonner 40-50min à feu doux, en rajoutant de l'eau si nécessaire.

Servir au bol, bien chaud, et parsemer de copeaux de Red Leicester.


- Okay. What you have to do for me,
is make a list.
- A list.
- I need the possibilities of who
the mother might be. You give me
a list of all your girlfriends
from back then... then I can plan
everything.
- I think I'm going home Sherlock.
Just destroy that letter when
you're done with it, will ya?
- Work on that list!

Broken Flowers (2005), Jim Jarmusch.

jeudi, octobre 20, 2005

Cauliflower Pie



La cuisine britanique ou le paradis des Pies et des Mash, pourquoi pas ?

  • 1 chou-fleur
  • 4 grosses pommes de terre, coupees en gros morceaux
  • cheddar et gruyere rapes
  • 1 lichette de lait
  • 1 grosse noix de beurre
  • 1 trait d'huile
  • curry en poudre
  • curcuma
  • noix de muscade
Cuire le chou fleur entier a l'eau bouillante salee ou a la vapeur
Cuire les pommes de terre a l'eau bouillante salee une vingtaine de minutes
Detailler le chou-fleur en bouquets
Assaisonner de curry et curcuma
Ecraser les pommes de terre a la fourchette
Additionner le lait et le beurre et remuer pour obtenir un mash onctueux
Assaisonner de noix de muscade
Graisser un plat a gratin d'un filet d'huile
Disposer les bouquets de chou-fleur
Parsemer genereusement des fromages rapes
Recouvrir de mash
Enfourner 15 a 20 minutes a 200C pour dorer le mash et faire fondre la couche de fromages.
En adoptant ces proportions je dirais que vous en avez pour 4 personnes...
Will I get bored with cauliflower ?

La raison d'être du militaire, c'est la guerre. La raison d'être de la guerre, c'est l'ennemi. Un ennemi habillé en militaire est deux fois un ennemi pour un antimilitariste. Car un antimilitariste n'en a pas moins des sentiments nationaux et cherche donc à nuire à l'ennemi de sa nation. Or, quel meilleur moyen, si cet ennemi est habillé en militaire, que de lui opposer un autre militaire ? Il s'ensuit de ce ce qui précède que tout antimilitariste a le devoir d'entrer dans l'armée ; et ce faisant, il accomplit trois exploits : il irrite le militaire ennemi ; accessoirement, il déplaît, sur son propre sol, au soldat d'une autre arme, l'uniforme ayant ceci de beau qu'entre uniformes différents, on se déteste ; mais il se transforme en outre en élément d'une armée qu'il abomine et qui, de ce fait, sera une mauvaise armée. Car une armée antimilitariste porte à une armée véritable, composée de civils patriotes.

N'est-il pas reconnu que la guerre est le plus grand de tous les maux ? n'admet-on pas qu'il soit répréhensible de tuer son prochain ? n'est-il pas plus répréhensible encore de lui déverser des tonnes de bombes atomiques sur la poire et de la décortiquer à coups de radar et da poudre à éternuer ? Ne nous as-t-on pas répété que supprimer la vie d'un insecte est une mauvaise action, et a fortiori celle de millions d'individus ? Mais que quelques imbéciles décident que le marché du canon et de l'uranium est un peu mou, et voilà que la littérature guerrière se met à donner à plein... car il y a une littérature guerrière, figurez-vous, elle est reconnue au grand jour, elle est imprimée par Berger-Levrault et Charles Lavauzelle, on vous apprend à nettoyer un canon de fusil et à démonter une mitrailleuse... elle est autorisée et encouragée... et quand un malheureux vient vous décrire avec quelques détails la courbure des reins de sa bien-aimée ou vous révéler quelques particularités intéressante et tentantes de son anatomie primesautière ! haro sur le baudet !... On l'engueule, on l'attaque, on lui fait un procès et on saisit ses livres.
Oui, la guerre tout le monde est contre : mais les mémoires de guerre, c'est très bien vu, et si on a tué cent mille personnes, on est un héros... L'alcoolisme, tout le monde est contre... L'amour, tout le monde est pour.... nous l'a-t-on assez répété, le croissez et multipliez ... ? Moralité, on se fait fourrer au bloc toutes les fois qu'on a le malheur de détourner une toute petite mineure.

Boris Vian

mardi, octobre 18, 2005

That's fucking real chocolate



Celui-la mes amis, celui-la je vous le dis, il est onctueux, il est amer, ni trop gras ni trop sucre, il ne colle pas au dents et on sait d'ou il vient, celui-la c'est un bon.

*** Colin se présente pour un emploi ***
- Alors?... dit le directeur.
- Eh bien, voilà!... dit Colin.
- Que savez-vous faire? demanda le directuer.
- J'ai appris des rudiments..., dit Colin.
- Je veux dire, dit le directeur, à quoi passez-vous votre temps?
- Le plus clair de mon temps, dit Colin, je le passe à l'obscurcir.
- Pourquoi? demanda plus bas le directeur.
- Parce que la lumière me gène, dit Colin.
- Ah!... Hum!... marmonna le directeur. Vous savez pour quel emploi on demande quelqu'un, ici?
- Non, dit Colin.
- Moi non plus..., dit le directeur. Il faut que je demande à mon sous-directeur. Mais vous ne paraissez pas pouvoir remplir l'emploi...
- Pourquoi? demanda Colin à son tour.
- Je ne sais pas..., dit le directeur.
Il avait l'air inquiet et recula un peu son fauteuil.
- N'approchez pas!... dit-il rapidement.
- Mais... je n'ai pas bougé..., dit Colin.
- Oui..., oui..., marmonna le directeur. On dit ca... Et puis...
(...)
*** Entre le sous-directeur portant un dossier sous le bras ***
- Vous avez cassé une chaise, dit le directeur.
- Oui, dit le sous-directeur.
Il posa le dossier sur la table.
- On peut la réparer, vous voyez...
Il se tourna vers Colin.
- Vous savez réparer les chaises?
- Je pense..., dit Colin désorienté. Est-ce tres difficile?
- J'ai usé, assura le sous-directeur, jusqu'à trois pots de colle de bureau sans y parvenir.
- Vous les paierez! dit le directeur. Je les retiendrai sur vos appointements...
- Je les ai fait retenir sur ceux de ma secrétaire, dit le sous-directeur. Ne vous inquiétez pas, patron.
- Est-ce, demanda timidement Colin, pour réparer les chaises que vous demandiez quelqu'un?
- Surement! dit le directeur.
- Je ne me rappelle plus bien, dit le sous-directeur. Mais vous ne pouvez pas réparer une chaise...
- Pourquoi? dit Colin - Simplement parce que vous ne pouvez pas, dit le sous-directeur.
- Je me demande à quoi vous l'avez vu? dit le directeur.
- En particulier, dit le sous-directeur, parce que ces chaises sont irréparables, et, en général, parce qu'il ne me donne pas l'impression de pouvoir réparer une chaise.
- Mais, qu'est-ce qu'une chaise a à faire avec un emploi de bureau? dit Colin.
- Vous vous asseyez par terre, peut-être, pour travailler? ricana le directeur.
- Mais vous ne devez pas travailler souvent, alors renchérit le sous-directeur.
- Je vais vous dire, dit le directeur, vous êtes un fainéant!...
- Voilà..., un fainéant... approuva le sous-directeur.
- Nous, conclut le directeur, ne pouvons, en aucun cas, engager un faineant!...
- Surtout quand nous n'avons pas de travail à lui donner..., dit le sous-directeur.
- C'est absolument illogique, dit Colin abasourdi par leurs voix de bureau.
- Pourquoi illogique, hein? demanda le directeur.
- Parce que, dit Colin, ce qu'il faut donner à un fainéant, c'est justement pas de travail.
- C'est ca, dit le sous-directeur, alors, vous voulez remplacer le directeur?
Ce dernier éclata de rire à cette idée.
- Il est extraordinaire!... dit-il.
(...)

Boris Vian

dimanche, octobre 16, 2005

Jamie Oliver's touch

J'ai peche cette recette dans le nouveau livre de Jamie Oliver "Jamie Oliver en Italie", truc dans le genre. Comme a chaque fois, la gigantesque operation promotionnelle associee a la sortie du bouquin vous permet d'avoir acces a un grand nombre de recettes sans debourser un centime. Je me suis donc essayee a ce gateau moelleux aux raisins (Tuscan grapes) et a l'huile d'olive. Mr Oliver conseille de substituer ces derniers, plutot difficiles a trouver en dehors de la botte, par des blueberries. Cependant au prix ou sont vendues les blueberries, mes flame seedless grapes feront tres bien l'affaire...

  • 450g de raisins
  • le zeste d'un citron
  • le zeste d'une orange
  • 2 gros oeufs
  • 120g de sucre
  • 90g de beurre, fondu
  • 55 mL d'huile d'olive
  • 75 mL de lait
  • 200g de farine
  • 1 cc rase de levure
Battre les oeufs avec le sucre jusqu'a blanchiement
Verser le beurre fondu, l'huile et le lait
Homogeneiser
Incorporer la farine et la levure
Ajouter les zestes
Laisser reposer quelques minutes
Incorporer un quart des raisins
Garnir un moule beurre
Enfourner 15-20 minutes a 175C
Disposer le reste des grains sur le dessus affermi du gateau
Poursuivre la cuisson 30 a 40 minutes, jusqu'a obtenir une coloration brune et une consistance ferme au toucher.

Y a du soleil dans la rue
J'aime le soleil mais j'aime pas la rue
Alors je reste chez moi
En attendant que le monde vienne
Avec ses tours dorées
Et ses cascades blanches
Avec ses voix de larmes
Et les chansons des gens qui sont gais
Ou qui sont payés pour chanter
Et le soir il vient un moment
Où la rue devient autre chose
Et disparaît sous le plumage
De la nuit pleine de peut-être
Et des rêves de ceux qui sont morts
Alors je descends dans la rue
Elle s'étend là-bas jusqu'à l'aube
Une fumée s'étire tout près
Et je marche au milieu de l'eau sèche
De leau rêche de la nuit fraîche
Le soleil reviendra bientôt.

Boris Vian

vendredi, octobre 14, 2005

Poulet et Poivron, mais pas que



Easy to make, lovely to eat (for 2)

  • 2 blancs de poulet, découpés en petits morceaux
  • 1 poivron jaune, détaillé en lanières
  • 1 dizaine de baby carrots, détaillées en mini tronçons
  • 1 avocat, découpé en cubes
  • 2 échalotes, finement émincées
  • 1cs de graines de sésame
  • 6cs de sauce soja légère
  • huile d'olive
  • 1 jus de citron
  • persil en bouquets, haché
Arroser les morceaux de poulet du jus de citron
Laisser mariner quelques minutes
Chauffer un peu d'huile d'olive dans un wok (faut que ce soit tres chaud)
Faire sauter les morceaux de poulet 1 minute sur feu vif, en remuant
Retirer du wok
Rajouter un peu d'huile
Saisir tous les légumes sur feu vif 5 minutes
Remettre le poulet
Saupoudrer des graines de sésame
Verser la sauce soja
Parsemer de persil et remuer le tout
Chauffer encore quelque temps
Servir au bol.

A quoi cela revient-il, au fond, la cruche à l'eau ? A exalter les possibilités de l'homme. Il résulte bien, vous l'avez senti, de notre chanson de geste, que toute l'histoire a l'homme pour sujet. C'est à sa maladresse, au bout du compte, que l'on doit le bris de cette cruche, et l'admirable proverbe que nous avons aujourd'hui entre les dents. Et que nous vous proposons de remplacer incontinent par la remarque suivante : Vide ou pleine, un homme peut toujours casser une cruche.
Répétons-le : l'eau n'y est pour rien. L'homme, au demeurant, s'en fout bien, parce qu'il peut toujours en fabriquer une autre pourvu qu'il dispose d'argile, de soleil et de talent, éléments simples fort répandus à la surface du coléopterre sur lequel nous citoyens. Et cette élimination de l'eau, inattendue mais prévisible, nous permet bien de regagner les perspectives enthousiasmantes du début, à savoir qu'un homme aura toujours assez de cruches pour venir à bout de l'eau, qu'il pourra avantageusement, à l'occasion, remplacer par le sirop de lune, la vodeca, le pett e-roll, l'aguardiente, le pulque, le raki, le saké, le bayrum, le tequila ou tout autre liquide dont la consommation immodérée constitue la supériorité essentielle de l'humain sur le cruchesque, voire sur le reste de la création, ainsi que le démontre son comportement après l'absorption de ces produits spirituels dus uniquement à son industrie, laquelle outre qu'elle produit des cruches et des proverbes, en fait l'égal d'un Dieu auquel, du reste, nous ne croyons pas. Car nous lui préférons le monde, et avant tout le Monde 'Pataphysique, le seul réglé dans des sens quelconques au choix, et qui, lui, tourne à la vitesse variable dont naissent les gravités dissemblables par la vertu desquelles nous pouvons, enfin, percevoir l'accélération, le mouvement, le sommeil, la Chandeleur et la fumée comme des entités diverses, fructueuses, favorables (s'il fait beau) et dignes, quoi qu'il arrive par la suite, d'être conservées dans la mémoire des hommes jusqu'à ce que, monsieur, vous me direz enfin de m'arrêter, à quoi j'obtempère en restant, vous n'en doutez pas, votre obéissant serviteur.

Boris Vian

mardi, octobre 11, 2005

Spaghetti vert-bleu



  • 250g de spaghetti, cuits al dente à l'eau bouillante salée
  • 1 petite boîte de thon au naturel
  • 4-5 bouquets de brocoli, cuits à l'eau bouillante salée
  • 150g de petit pois en boîte
  • 2 gousses d'ail, finement hachées
  • 40-50g de stilton
  • 125g de mascarpone
  • quelques noix concassées
  • huile d'olive
  • persil haché
  • trait de citron
Chauffer un peu d'huile et les noix concassées dans une sauteuse
Faire revenir l'ail sans colorer
Ajouter le brocoli puis les petits pois
Incorporer le mascarpone et le stilton
Ajouter le thon émietté
Chauffer le tout environ 5 minutes
Agrémenter de persil et de jus de citron
Mélanger aux pâtes chaudes.

LA domination masculine est tellement ancrée dans nos inconscients que nous ne l’apercevons plus, tellement accordée à nos attentes que nous avons du mal à la remettre en question. Plus que jamais, il est indispensable de dissoudre les évidences et d’explorer les structures symboliques de l’inconscient androcentrique qui survit chez les hommes et chez les femmes. (...)

Je ne me serais sans doute pas affronté à un sujet aussi difficile si je n’y avais pas été entraîné par toute la logique de ma recherche. Je n’ai jamais cessé, en effet, de m’étonner devant ce que l’on pourrait appeler le paradoxe de la doxa : le fait que l’ordre du monde tel qu’il est, avec ses sens uniques et ses sens interdits, au sens propre ou au sens figuré, ses obligations et ses sanctions, soit grosso modo respecté, qu’il n’y ait pas davantage de transgressions ou de subversions, de délits et de « folies » (il suffit de penser à l’extraordinaire accord de milliers de dispositions - ou de volontés - que supposent cinq minutes de circulation automobile sur la place de la Bastille ou sur celle de la Concorde, à Paris). Ou, plus surprenant encore, que l’ordre établi, avec ses rapports de domination, ses droits et ses passe-droits, ses privilèges et ses injustices, se perpétue en définitive aussi facilement, mis à part quelques accidents historiques, et que les conditions d’existence les plus intolérables puissent si souvent apparaître comme acceptables et même naturelles.

Et j’ai aussi toujours vu dans la domination masculine, et dans la manière dont elle est imposée et subie, l’exemple par excellence de cette soumission paradoxale, effet de ce que j’appelle la violence symbolique, violence douce, insensible, invisible pour ses victimes mêmes, qui s’exerce pour l’essentiel par les voies purement symboliques de la communication et de la connaissance - ou, plus précisément, de la méconnaissance, de la reconnaissance ou, à la limite, du sentiment. (...)

S’il est vrai que le principe de la perpétuation de ce rapport de domination ne réside pas véritablement - ou, en tout cas, principalement - dans un des lieux les plus visibles de son exercice, c’est-à-dire au sein de l’unité domestique, sur laquelle un certain discours féministe a concentré tous ses regards, mais dans des instances telles que l’Ecole ou l’Etat, lieux d’élaboration et d’imposition de principes de domination qui s’exercent au sein même de l’univers le plus privé, c’est un champ d’action immense qui se trouve ouvert aux luttes féministes, ainsi appelées à prendre une place originale, et bien affirmée, au sein des luttes politiques contre toutes les formes de domination.

Must biology punish those women who dare to be free?

Pierre Bourdieu, la domination masculine

lundi, octobre 10, 2005

Accord VI : Chocolat et Caramel


Chose promise... Il s'agit d'une tarte en fond de pâte sucrée qui superpose une couche de caramel crémeux et une couche de ganache au chocolat amer. Mais comme ça me paraissait un peu trop pur, j'ai pris en sandwich quelques trucs sympas. Honnêtement, c'est un des meilleurs desserts que j'ai eu l'occasion de faire.

la pâte sucrée :
  • 1 jaune d'oeuf
  • 60g de beurre mou
  • 40g de sucre glace
  • 25g de poudre d'amandes
  • 100g de farine
Travailler le beurre en pommade avec le sucre glace
Amalgamer la poudre d'amandes
Incorporer le jaune d'oeuf
Ajouter la farine et remuer sans travailler
Former une boule de la pâte homogénéisée
Enrober de film plastique
Laisser reposer au frais 30 minutes
Beurrer et fariner un moule à tarte (tout petit, ou un couvercle en pyrex...)
Y étaler la pâte délicatement (parce qu'elle est riche et sujette à démembrement)
Piquer de multiples coup de fourchettes
Cuire 20 minutes à 180°C, jusqu'à obtenir une belle coloration dorée.

le caramel :
  • 90g de sucre
  • 70 mL de crème liquide (double cream)
  • 50g de mascarpone
  • 15g de beurre salé, froid et coupé en dés
  • quelques cacahuètes rôties au miel
Porter à ébullition la crème mêlée au mascarpone
Verser le sucre dans une casserole (idéalement en fonte ou à fond épais)
Le tasser en couche fine et l'humidifier légèrement
Chauffer à feu doux jusqu'à apercevoir les premières teintes caramel
Remuer à la cuillère en bois tout en chauffant jusqu'à obtenir un beau caramel
Verser le mélange crémeux chaud, d'un coup
Remuer activement sur feu doux (petite ébullition) pour faire fondre et incorporer le caramel qui a subitement durci au contact de la crème
Hors du feu, incorporer les dés de beurre un à un en homogénéisant à chaque fois (et là, normalement ça se met à sentir délicieusement bon et à faire vraiment envie)
Avant que le tout ne durcisse durablement, garnir le fond de tarte cuit
Disposer les quelques cacahuètes dans la couche de caramel
Recouvrir de film plastique et laisser figer au frais quelques heures.

la ganache :
  • 100g de chocolat noir amer (Lindt 70% en l'occurrence), cassé en mille morceaux
  • 80 mL de crème liquide (double cream)
Faire bouillir la crème au micro-ondes
Lui ajouter les morceaux de chocolat
Laisser reposer 1 minute
Commencer à remuer en formant des cercles concentriques
Et les deux masses antinomiques ne forment plus qu'une... et ça sent bon
Verser sur le caramel froid et durci
Etaler avant de replacer au frais.

La dégustation c'est selon... selon qu'on aime la ganache figée ou légèrement fondante, selon qu'on aime quand c'est tiède ou quand c'est froid, selon qu'on préfère y aller à la cuillère, à la fourchette ou aux doigts, selon qu'on exprime une gourmandise excessive ou mesurée.
La tarte obtenue est plus chocolat que caramel, une question d'équilibre entre les couches, mais libre à vous de modifier les proportions pour obtenir une épaisse couche de caramel

"The voice you hear is not my speaking voice---but my mind's voice. I have not spoken since I was six years old. No one knows why---not even me. My father says it is a dark talent, and the day I take it into my head to stop breathing will be my last. Today he married me to a man I have not yet met. Soon my daughter and I shall join him in his own country. My husband writes that my muteness does not bother him--and hark this! He says, "God loves dumb creatures, so why not I?" 'Twere good he had God's patience, for silence affects us all in the end. The strange thing is, I don't think myself silent. That is because of my piano. I shall miss it on the journey."

Jane Campion, The Piano

vendredi, octobre 07, 2005

Wanna try?

Je n'avais pas prevu de vous faire part de cette recette, mais comme tout le monde a insiste pour gouter au boulot tellement c'etait lovely, et comme je n'ai pas peur du ridicule...

  • 4 petites pommes de terre (baby potatoes)
  • 1 epis de mais (cru avec les feuilles, vous voyez?)
  • 150g de pulpe de tomates, en boite
  • cheddar, coupe en tranches ou en cubes
  • 1 echalote, emincee
  • 1 gousse d'ail, finement hachee
  • huile d'olive
  • 1 noix de beurre
  • curry en poudre
Faire revenir a feu doux l'echalote et l'ail dans un peu d'huile
Verser la pulpe de tomates et saler
Laisser mijoter 30 minutes histoire d'obtenir une sauce tomate tout simple.

Faire cuire les pommes de terre 20 minutes dans l'eau bouillante salee.
Les peler et les couper en petits morceaux.

Il ne reste plus qu'a cuire le mais. Mais comment cuire un epi de mais cru ?? mm, j'ai bien pense a le plonger quelques minutes dans l'eau bouillante salee, si si, mais l'idee ne me plaisait guere et dans le doute... J'y suis allee comme une bourrine avec mon couteau pour retirer les grains, crus donc, que j'ai ensuite fait sauter dans un peu d'huile d'olive... oui, moquez vous.
Anyway.
Parsemer les grains de mais de curry et les faire sauter 1-2 minute a feu vif
Additionner la noix de beurre et laisser fondre en remuant constamment
Verser la sauce tomate et chauffer quelques minutes encore.
Ca risque d'attacher au debut, avec la poudre de curry, mais tout s'arrange avec la sauce, don't worry.

Melanger les pommes de terre et le mais a la tomate.
Garnir un petit plat
Disposer les tranches ou cubes de cheddar par dessus
Microwave, high heat, 1,5-2 minutes. Et le fromage fond delicatement...

She is tolerable; but not handsome enough to tempt me; and I am in no humour at present to give consequence to young ladies who are slighted by other men.

Jane Austen, Pride and Prejudice

mercredi, octobre 05, 2005

Caramel Shortcake



Le caramel shortacke, douceur typiquement scottish, se compose basiquement d'un fond en pate sablee (shortbread, plein de beurre) et d'une couche de caramel (au beurre, a la creme, au lait condense...). Le topping fin en chocolat noir ou au lait est optionnel. A temperature ambiante, le caramel est legerement fondant tandis que la fine couche de chocolat reste croquante et le shortbread croustillant. Ca fait des miettes partout et le caramel se repand sur les cotes quand on croque mais qu'est-ce-que c'est bon. Ca fond dans la bouche tellement c'est riche, mm. Celui-ci vient de chez Peckham et Peckham c'est la mega classe.

Pour ceux qui me reclament des recettes sucrees, et je sais que vous etes nombreux a travers le monde entier (hum hum), surtout depuis que mon blog a ete cite par Eric Roux (oui Eric Roux oui, a la tele, oui), je vous promets une tarte caramel shortcake spirit pour ce week-end.

With the curtains drawn back and the door unlocked we will court each other patiently, straight in to the skin. We will cling and slip together like fish on the sofa we can no longer pass at other times without sneaking a look. We will be here again, at that first time in again, at that starting of being home and rolling home and finding home again. There is nothing like us, no thing better, not even close. And someone is lifting a cold chisel up to my heart and I do not mind.

A.L. Kennedy, So I am glad

lundi, octobre 03, 2005

Plum Clafoutis



  • 400g british plums
  • 125 mL milk
  • 125 mL double cream
  • 4 eggs
  • 125g caster sugar
  • 75g flour
  • 20g butter
  • 30g flaked almonds
  • icing sugar
  • cinammon (from Ceylan/Sri Lanka)

Porter à ébullition la crème et le lait, avec trois pincées de canelle
Laisser infuser à couvert 10 minutes
Battre les oeufs avec le sucre
Incorporer la farine
Verser le liquide chaud et homogénéiser
Dénoyauter et couper en deux les prunes
Disposer dans un moule à manquer beurré
Recouvrir de la préparation
Parsemer de copeaux de beurre
Enfourner environ une demi-heure à 170°C
Parsemer des amandes éffilées
Saupoudrer d'un peu de sucre glace et cannelle
Dorer sous le grill quelques minutes.

"It is through sex…any imaginary point determined by the deployment of sexuality that each individual has to pass in order to have access to his own intelligibility (seeing that it is both the hidden aspect and the generative principal of meaning) to the whole of his body…(and) to his history."

Michel Foucault