Après le succès des
Cookies au Chocolat et au Gingembre, je creuse un peu plus le filon avec, en vedettes, des chunks de chocolat blanc et des noix du Brésil. Cette deuxième réalisation s'avère tout aussi moelleuse que la première ! et me donne envie de me pencher plus avant sur la question du
COOKIE.
Le terme anglais "cookie" signifie simplement "biscuit". En France, on nomme "cookies" des biscuits particuliers d'origine américaine. Les premiers "cookies", en réalité la première version de "chocolate chunk cookies", furent inventés dans la région de Boston dans les 30's par Ruth Wakefield. Ruth ajouta des morceaux de chocolat "semi-sweet" à sa pâte de biscuit, qui ne fondirent pas à la cuisson... le
CCC était né !
Aujourd'hui il existe toutes sortes de recettes de Cookies, aux rendus plus ou moins croustillants ("thin and crisp"), moelleux ("soft and chewy"), tendres ("cakey"). Je pense que les deux recettes que j'ai utilisées pour l'instant donnent des cookies moelleux. Elles contiennent des proportions à peu près identiques de farine, beurre et sucre, comme
cette recette d'Estelle. Pour obtenir des cookies plus croustillants, il faudrait ajouter plus de farine, à l'image de
cette recette d'Estelle et de
celle-ci de Pierre Hermé, et aplatir un peu plus les boules de pâte avant cuisson.
J'ai de quoi me lancer dans la quête du cookie absolu avec tout ça !... Anyway, en attendant je vous laisse en compagnie de mes délicieux White Chocolate Chunk and Brasil Nut Cookies.
White Chocolate Chunk and Brasil Nut Cookies12 cookies- 120g de beurre
- 1 jaune d'oeuf
- 50g de cassonade
- 50g de sucre
- 30g de poudre d'amandes
- 125g de farine
- 1/3cc de levure chimique
- pépites de chocolat blanc
- noix du Brésil concassées
- 1 bouchon de fleur d'oranger
Battre le beurre en pommade avec le sucre et la cassonade
Ajouter le jaune d'oeuf, un peu d'eau et la fleur d'oranger, mélanger
Incorporer la poudre, la farine et la levure tamisées =>
pâte sablée
Ajouter les pépites de chocolat et les noix, amalgamer
Disposer des tas de pâte sur une plaque de cuisson
Cuire 15 minutes à 150-160°C.
"Un autre incident fixa davantage encore mes préoccupations du côté de Gomorrhe. J’avais vu sur la plage une belle jeune femme élancée et pâle de laquelle les yeux, autour de leur centre, disposaient des rayons si géométriquement lumineux qu’on pensait, devant son regard, à quelque constellation. Je songeais combien cette jeune femme était plus belle qu’Albertine et comme il était plus sage de renoncer à l’autre. Tout au plus le visage de cette belle jeune femme était-il passé au rabot invisible d’une grande bassesse de vie, de l’acceptation constante d’expédients vulgaires, si bien que ses yeux, plus nobles pourtant que le reste du visage, ne devaient rayonner que d’appétits et de désirs. Or, le lendemain, cette jeune femme étant placée très loin de nous au Casino, je vis qu’elle ne cessait de poser sur Albertine les feux alternés et tournants de ses regards. On eût dit qu’elle lui faisait des signes comme à l’aide d’un phare. Je souffrais que mon amie vît qu’on faisait si attention à elle, je craignais que ces regards incessamment allumés n’eussent la signification conventionnelle d’un rendez-vous d’amour pour le lendemain. Qui sait? ce rendez-vous n’était peut-être pas le premier. La jeune femme aux yeux rayonnants avait pu venir une autre année à Balbec. C’était peut-être parce qu’Albertine avait déjà cédé à ses désirs ou à ceux d’une amie que celle-ci se permettait de lui adresser ces brillants signaux. Ils faisaient alors plus que réclamer quelque chose pour le présent, ils s’autorisaient pour cela des bonnes heures du passé."
Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe.