mardi, octobre 20, 2009

Haricots de Soisson


C'est insolite et bon, je trouve.


Mais il me semble que, désormais, mes seuls rapports heureux avec moi-même, en dehors des autres êtres et des quelques moments d'exaltation ou de bien-être physique que la nature procure, ne pourront être que littéraires. Ainsi donc les écrivains tomberaient dans le même piège que les comptables, les industriels et autres abrutis de travail.
Pour se retrouver plus tard en proie à quelle solitude inactive : ça donne le frisson.
Je comprends que M. et autres s'obstinent à bégayer dans les revues de tourisme.
Car enfin, quand on n'a plus personne à embrasser, et que la solitude équivaut à un travail que personne ne vous demande plus, la vie doit être triste.

Françoise Sagan, Toxique.

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