Réaliser ses fantasmes culinaires dans un Paris gourmand... déguster une tarte aux figues chez Ladurée, avec un thé distingué, goûter trois macarons, trouver le décor colonialiste, le serveur sympa, les chaises trop grandes, et la clientèle excessivement énervante en général... prendre un chocolat chaud chez Jean-Paul Hévin, arômes puissants et raffinés, papilles en émoi, douce et dense consistance, goûter trois macarons, encore, de la framboise, de l'orange, du chocolat, regarder les gens en bas, les filles à sac bêcheuses et les commères dans les magasins de luxe.
Lapin à la moutarde
pour 2 personnes
- 1/2 lapin, coupé en morceaux (ou deux cuisses)
- 1 grosse carotte, coupée en rondelles
- 2-3 branches de céleri, émincées
- 1 échalote, émincée
- 1 gousse d'ail, écrasée
- 1 botte de persil frais, haché (ou simplement les feuilles du céleri)
- 200 mL de crème liquide
- 3cs de moutarde (à l'ancienne)
- 1/2 cube de bouillon de poule
- 3 verres d'eau
- thym
- laurier
- beurre
- huile d'olive
Porter l'eau à ébullition avec le cube de bouillon et l'ail
Chauffer le beurre et l'huile dans une cocotte
Faire dorer les morceaux de lapin à feu vif
Retirer et réserver
Faire revenir l'échalote et les légumes
Verser le bouillon chaud et porter à ébullition
Remettre les morceaux de lapin, ajouter thym et laurier
Laisser mijoter, couvert à moitié, une trentaine de minutes
Ajouter la moutarde, le persil/céleri et la crème
Laisser bouillonner encore 10 minutes.
Servir avec des macaroni (en gratin, au fromage) ou des crozets au comté, ou des pâtes fraîches.
Si tu oublies les prénoms
Les adresses et les âges
Mais presque jamais le son
D'une voix, un visage
Si tu aimes ce qui est bon
Si tu vois des mirages
Si tu préfères Paris
Quand vient l'orage
Si tu aimes les goûts amers
Et les hivers tout blancs
Si tu aimes les derniers verres
Et les mystères troublants
Si tu aimes sentir la terre
Et jaillir le volcan
Si tu as peur du vide
Vide mon enfant
Ca n'est pas ta faute
C'est ton héritage
Et ce sera pire encore
Quand tu auras mon âge
Ca n'est pas ta faute
C'est ta chair, ton sang
Il va falloir faire avec
Ou plutôt sans
Si tu aimes partir avant
Mon enfant, mon enfant
Avant que l'autre s'éveille
Avant qu'il te laisse en plan
Si tu as peur du sommeil
Et que passe le temps
Si tu aimes l'automne vermeil
Merveille rouge sang
Les adresses et les âges
Mais presque jamais le son
D'une voix, un visage
Si tu aimes ce qui est bon
Si tu vois des mirages
Si tu préfères Paris
Quand vient l'orage
Si tu aimes les goûts amers
Et les hivers tout blancs
Si tu aimes les derniers verres
Et les mystères troublants
Si tu aimes sentir la terre
Et jaillir le volcan
Si tu as peur du vide
Vide mon enfant
Ca n'est pas ta faute
C'est ton héritage
Et ce sera pire encore
Quand tu auras mon âge
Ca n'est pas ta faute
C'est ta chair, ton sang
Il va falloir faire avec
Ou plutôt sans
Si tu aimes partir avant
Mon enfant, mon enfant
Avant que l'autre s'éveille
Avant qu'il te laisse en plan
Si tu as peur du sommeil
Et que passe le temps
Si tu aimes l'automne vermeil
Merveille rouge sang
Ton héritage, Benjamin Biolay.
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