Arrivés par le train de 10h25. Les badauds se font rares aux abords de la gare de Rouen en cette fraîche matinée dominicale, néanmoins ensoleillée. Nous progressons dans les rues désertes au sein de la vieille ville "aux mille clochers", en effet. On retiendra l'église high-tech en forme de chapeau Napoléon ou de Vaisseau des Mers et son "sol du Moyen-Age", et puis la cathédrale biensûr avec ses tours dépareillées, noire de charbon sur le devant ; le tribunal de Justice enfin, criblé d'impacts d'obus, qui sont là pour rappeler le débarquement, oeuvre d'art? admirez.
Mais plus encore que de Rouen, j'ai envie de vous parler de chocolats..... haha, après tout n'étaient-ce pas les fêtes de Pâques ce week-end ? Dans un post précédent, je poussais un coup de gueule pour dénoncer la pâtisserie confetti fashion qu'on nous propose, qu'on nous expose mais surtout qu'on nous vend. Cette fois-ci je vous ferai l'éloge d'un chocolatier parisien, qui dit-on n'est pas le meilleur ni le plus cher (who knows?), M. Jean-Paul Hévin. Je vous arrête tout de suite ! Oui, son personnel est parfois rude (genre "mais qui vous êtes vous pour vous prendre pour une cliente?") - en même temps je dis "parfois" mais j'y vais pas souvent.... Oui, l'on peut taxer ces dérives fromagères de coup marketing (quoique, n'est-ce pas réellement bon?). Néanmoins, il vous faut me croire sur parole, ses chocolats sont à se pâmer. L'aspect d'abord, est chattoyant et soyeux, pas brillant. L'arôme ensuite vous excite à la fois les narines et les papilles. Le cassant se veut net. Le fondant dans la bouche. Puissance du cacao et finesse du raffinement tout à la fois.... je vous laisse fermer les yeux.
Cette année pour Pâques, il proposait toutes sortes de nouveautés mais aussi des classiques. J'ai eu pour ma part l'occasion de me régaler de friture mélangée, plus ou moins fourrée. Avec lui, la pâte d'amande est enfin digne d'accompagner le chocolat. les pralinés se déclinent suivant l'habillage extérieur : avec le chocolat noir c'est plus corsé, avec le chocolat au lait c'est plus doux. On en arrive à identifier les grains d'amandes, ça croustille... La maison Hévin ne se moque pas de monde, reconnaissons-le. Il paraît en plus que des pralinés réussis et en nombre sont le gage d'un bon chocolatier car c'est ce qui coûte le plus cher (le prix de l'amande par rapport à la crème?) et le plus délicat à travailler. Je n'ai pas encore goûté à ses macarons mais on ne m'en a dit que du bien, ils ont même été publiquement plébiscités.
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