lundi, mars 03, 2008

Salon de l'Agriculture ou du Chocolat... Même Combat

Aujourd'hui, COUP DE GUEULE sur les salons !

Depuis que j'habite à Paris, j'ai visité quelques salons, notamment le salon Apple, le salon du chocolat par deux fois et le salon de l'agriculture. La première fois, pour le salon Apple, on m'avait offert une invitation. Je n'ai donc pas été vraiment déçue, simplement contente de ne pas avoir dû payer pour entendre des gens me vendrent produits innovants et gadgets en tout genre. Au bout d'une heure 30 j'étais sortie.

La seconde fois ainsi que la troisième, c'était pour le salon du chocolat. Changement de registre et changement d'état d'esprit : j'avais acheté ma place à l'avance sur Internet pour être sûre de pouvoir rentrer et je trépignais d'impatience... J'étais enchantée quand je foulais le sol du désiré salon, je me baladais entre les travées, pêchant un morceau par-ci, m'installant pour assister à quelques démonstration (et déguster !), écoutais vaguement une conférence, me régalais les yeux, retenais des noms. Je repartais même avec quelques bonnes choses, qui se sont finalement révélées décevantes. Les chocolats sont vendus très cher et ne sont pas meilleurs que ceux de mes adresses préférées.... Je vous conseille d'y aller une fois, mais pas tous les ans ! C'est un peu toujours la même chose.

Enfin, ce fut le tour du salon de l'agriculture le week-end dernier. Alors là, je m'y rendais avec l'espoir franc de me remplir la panse à l'oeil. C'est vrai, quoi, à la télé on dirait qu'ils s'empiffrent tous ! Et je fus pour le coup déçue, déçue, déçue... comment peut-on être enthousiasmé par le salon de l'agriculture ? Je me le demande. Alors certes, il y a les animaux. Et quand vous avez des enfants, même quand vous êtes un adulte, ça impressionne ces gros morceaux alignés dans un petit espace (à noter que la plus belle des vache est la charolaise). Passé ce moment de réjouissance, on tombe dans la réalité toute commerciale des exposants : des sandwiches au foie gras, de la charcuterie et du fromage, le tout vendu à des prix scandaleux. Et on vous propose à peine de goûter ! Point de découverte les yeux fermés, il faut banquer. L'enseignement que j'en retire, c'est que les salons sont avant tout conçus pour vendre, vendre et encore vendre, et que les soi-disant "petits artisans qui font notre belle France" sont bien souvent pas sympas et assoiffés de pognon. Prendraient-ils le parisien pour un con ? Cerise sur le gâteau, le concept même d'un salon se résume à payer pour avoir le droit d'acheter. Pfiou.

2 commentaires:

JiB a dit…

Merci pour l'hommage aux charolaises, j'en ai presque versé une larme.

A propos de l'arnaque des parisiens, je pense que :
-soit les paysans les prennent une fois par an autant pour des cons que les parisiens les prennent pour des cons toute l'année. (phrase complexe mais sensée, si si).
-soit les parisiens sont vraiment cons (et a ce compte-là, les paysans ne sont pas cools de profiter de la niaiserie avérée des parisiens).
-soit la verité est quelque part entre ces deux solutions.
-soit la vérité est ailleurs.

Simon a dit…

Bon. La vérité est ailleurs. La réponse est évidente.
Ensuite, il faut arrêter le cliché du parisien qui se moque du paysan qui lui-même, sous ses airs rustres, lui rend la pareille. Déjà parce qu'entre les Parisiens "provinciaux exilés" et les parisiens qui rêvent d'aller vivre à la campagne, il ne reste plus beaucoup de parisiens moqueurs. Et puis, parce que l'image du "paysan = bon diable" est carrément mise à mal par le salon de l'agriculture. On n'y voit que des VRP-vendeur de saucissons, aussi désagréables que des Parisiens dans le métro. Aucune convivialité, aucune fraicheur, les mêmes relations humaines blasées et blasantes. Bonjour, l'image de la campagne. Vive la France. Le salon de l'agriculture, c'est la rencontre des "pauvres cons" parisiens et des "pauvres cons" provinciaux.
Et je suis tout à fait de l'avis d'Elodie : soit le but du salon est la publicité et le commerce et il n'y a aucune raison de payer une entrée aussi chère (12€), soit le but est la découverte et alors le prix est justifié mais il faut que ce soit d'un autre niveau que les salons cités.