lundi, mai 18, 2009

Déconstruction de la tartelette chocolat-banane

What about it ?
Prenons une base en pâte sablée, étalons-la finement. Ecrasons la chair d'une banane à sa surface et répartissons bien. Rabattons la pâte, mettons-y franchement les doigts et faisons du gloubi-blouba, blablabla. Prélevons 6 boules de cette masse, que nous disposons dans des moules à mini-tartelettes de 5 cm de diamètre. Enfournons le tout pour une vingtaine de minutes.


Laissons refroidir nos mini-gâteaux à la banane, puis trempons-les dans du chocolat de couverture amer. Laissons figer. Vous pouvez déguster.


En définissant la philosophie comme le discours qui ne pose jamais la question de la vérité sans s'interroger en même temps sur la question de la politeia et sur la question de l'èthos, qui ne se pose jamais la question de la politeia sans s'interroger sur la vérité et la différentiation éthique, qui ne se pose jamais la question de l'èthos sans s'interroger sur la vérité et la politique, nous pouvons dire qu'il y a quatre manières de lier ensemble ces trois questions, pour les faire se renvoyer les unes aux autres ou les regrouper les unes avec les autres.
(...)
4. Il y a, je crois, une quatrième attitude en philosophie. C'est l'attitude parrêsiastique, celle qui tente justement, obstinément et en recommençant toujours, de ramener, à propos de la question de la vérité, celle de ses conditions politiques et celle de la différentiation éthique qui en ouvre l'accès ; qui perpétuellement et toujours ramène,à propos de la question du pouvoir, celle de son rapport à la vérité et au savoir d'une part, à la différentiation éthique de l'autre ; celle enfin qui, à propos du sujet moral, ramène sans cesse la question du discours vrai où ce sujet moral se constitue et des relations de pouvoir où ce sujet se forme. C'est cela le discours et l'attitude parrêsiastiques en philosophie: c'est le discours à la fois de l'irréductibilité de la vérité, du pouvoir et de l'èthos, et le discours en même temps de leur nécessaire relation, de l'impossibilité où l'on est de penser la vérité (l'alètheia), le pouvoir (la politeia) et l'èthos sans relation essentielle, fondamentale les uns avec les autres.

Michel Foucault, le courage de la vérité.

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