Ces petites brioches suédoises sont appelées LusseKatter. Elles sont normalement confectionnées à l'occasion de la Sainte-Lucie, en décembre. Je ne suis donc pas exactement dans le bon timing. Cependant, la rudesse hivernale étant encore bien présente, il m'a semblé que de moelleuses douceurs seraient les bienvenues.
Généralement façonnées en forme de S, les LusseKatter arborent une mie légère, parfumée au safran et agrémentée de raisins secs. Peu sucrées, elles peuvent être dégustées accompagnées de confiture ou fourrées de crème pâtissière. Comme pour tout produit de boulange, les étapes de levée et de poussée jouent un rôle au moins aussi important que la cuisson. Le secret d'une bonne brioche réside avant tout dans une atmosphère chaude et légèrement humide, qui va permettre à la levure de se développer pleinement. Afin de garantir une croissance volumique optimale, il faut absolument éviter tout choc thermique. Les brioches ne doivent pas rester dans les courants d'air et le lait utilisé pour les badigeonner doit être tiède. Les LusseKatter sont délicieuses au petit-déjeuner ou pour le Fika, le goûter suédois. La saveur du safran se marie très bien avec le café, le thé et le chocolat chaud.
Qu'est-ce qu'il nous faut ?
- 50g de beurre
- 40g de sucre
- 350g de farine
- 20g de levure de boulanger
- 250 mL de lait + un petit volume
- 2 poignées de raisins secs
- quelques pistils de safran
- Faire fondre le beurre et ajouter le lait
- Dissoudre la levure dans le mélange tiédi
- Ajouter le sucre, la farine, le safran
- Travailler la pâte pour qu'elle devienne maniable
- Laisser monter 40 minutes au chaud, sous un torchon
- Former des boules de pâte
- Placer sur une feuille de papier sulfurisé
- Laisser pousser 30 minutes à couvert et au chaud
- Badigeonner de lait tiède (surtout pas froid !) au pinceau
- Cuire au four, chaleur tournante, 7-8 minutes, à 220°C.
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensers, comme les alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le language des fleurs et des choses muettes!
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensers, comme les alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le language des fleurs et des choses muettes!
Elevation, Charles Baudelaire
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