mercredi, mars 08, 2006

Risotto aux fèves

Il fait encore bien froid et moche dehors, et pourtant, les légumes printanniers s'invitent dans votre assiette...

  • 200g de riz rond Arborio
  • 150g de fèves fraîches écossées
  • 1/2 oignon émincé
  • 50 mL de vin blanc
  • 800 mL de bouillon de poule
  • 50g de cantal vieux
  • 1 noix de beurre
  • huile d'olive
  • persil
Faire revenir l'oignon émincé dans 1cs d'huile d'olive
Verser le riz et enrober les grains d'huile jusqu'à ce qu'ils soient translucides
Déglacer au vin blanc et laisser évaporer
Mouiller de bouillon et laisser absorber
Ajouter les fèves et le persil (s'il est sec)
Cuire progressivement environ 13 minutes
Une fois le riz cuit, lier la préparation avec une noix de beurre ou de fromage crémeux
(type Brillat-Savarin)
Retirer du feu et parsemer de cantal, et de persil (s'il est frais).

On pourra aussi agrémenter ce risotto végétarien de lardons, revenus sans graisse ajoutée dans une poêle et égouttés, ou encore substituer la moitié des fèves par des petits pois.

Boule de Suif, dans la hâte et l'effarement de son lever, n'avait pu songer à rien ; et elle regardait exaspérée, suffoquant de rage, tous ces gens qui mangeaient placidement. Une colère tumultueuse la crispa d'abord et elle ouvrit la bouche pour leur crier leur fait avec un flot d'injures qui lui montait aux lèvres ; mais elle ne pouvait pas parler tant l'exaspération l'étranglait. Personne ne la regardait, ne songeait à elle. Elle se sentait noyée dans le mépris de ces gredins honnêtes qui l'avaient sacrifiée d'abord, rejetée ensuite, comme une chose malpropre et inutile. Alors elle songea à son grand panier tout plein de bonnes choses qu'ils avaient goulûment dévorées, à ses deux poulets luisant de gelée, à ses pâtés, à ses poires, à ses quatre bouteilles de bordeaux ; et sa fureur tombant soudain comme une corde trop tendue qui casse, elle se sentit prête à pleurer. Elle fit des efforts terribles, se raidit, avala ses sanglots comme les enfants, mais les pleurs montaient, luisaient au bord de ses paupières, et bientôt deux grosses larmes se détachant des yeux roulèrent lentement sur ses joues. D'autres les suivirent plus rapides, coulant comme les gouttes d'eau qui filtrent d'une roche, et tombant sur la courbe rebondie de sa poitrine. Elle restait droite, le regard fixe, la face rigide et pâle, espérant qu'on ne la verrait pas.

Boule de Suif, Maupassant

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Moi je te conseille la soupe au fêves fraîches que nous avons mangé hier soir.