samedi, octobre 15, 2011

The " Quart Citron "



Le quatre-quart est un gâteau traditionnel breton, dont la composition se résume à des oeufs, de la farine, du sucre et du beurre, en quantités égales. Le quart citron est une sublimation du quatre-quart, par l'acidité du fruit, et le sucre qu'appelle cette acidité. La recette qui suit ne comporte pas de levure, aucune tentative n'est faite pour que la préparation lève, les blancs ne sont pas montés en neige.


Qu'est-ce qu'il nous faut ?

  • 3 gros citrons (4 petits)
  • 4 gros oeufs
  • 180g de farine
  • 180g de sucre en poudre
  • 180g de beurre mou
  • 1 gros citron (2 petits)
  • sucre glace

Comment procéder ?

  1. Battre le beurre en pommade, seul d'abord puis avec le sucre
  2. Râper le zeste de 2 citrons et l'ajouter ; presser le jus des 3 (ou 4) citrons et l'ajouter
  3. Incorporer les oeufs deux à deux, au fouet
  4. Ajouter la farine et bien mélanger
  5. Garnir un moule à cake de la préparation ; cuire au four, à 190-200°C pendant 15 minutes, puis à 170-180°C pendant 30-40 minutes ; laisser refroidir 10 minutes avant de démouler
  6. Presser le jus d'1 (ou 2) citron; ajouter progressivement du sucre glace et remuer, jusqu'à obtenir un mélange épais blanchâtre ; badigeonner le gâteau de ce glaçage avec un pinceau.
Pour parfaire le chef d'oeuvre, je vous conseille d'ajouter une poignée de graines de pavot avant la farine et de décorer le quart citron de quelques écorces d'orange confites. Ou de laisser libre cours à votre imagination...


- Je ne vous dis pas, répondit le duc, mais c'est plus élégant qu'ils soient de la même couleur que la robe. Et puis, soyez tranquille, elle n'aurait pas été plutôt arrivée qu'elle s'en serait aperçue et c'est moi qui aurais été obligé de venir chercher les souliers. J'aurais dîner à neuf heures. Adieu, mes petits enfants, dit-il en nous repoussant doucement, allez-vous-en avant qu'Oriane ne redescende. Ce n'est pas qu'elle n'aime vous voir tous les deux. Au contraire, c'est qu'elle aime trop vous voir. Si elle vous trouve encore là, elle va se remettre à parler, elle est déjà très fatiguée, elle arrivera au dîner morte. Et puis je vous avouerai franchement que moi je meurs de faim. J'ai très mal déjeuné ce matin en descendant de train. Il y avait bien une sacrée sauce béarnaise, mais malgé cela, je ne serai pas fâché du tout, mais du tout, de me mettre à table. Huit heures moins cinq ! Ah! les femmes ! Elle va nous faire mal à l'estomac à tous les deux. Elle est bien moins solide qu'on ne croit. Le duc n'était nullement gêné de parler des malaises de sa femme et des siens à un mourant, car les premiers, l'intéressant davantage, lui apparaissaient plus importants. Aussi fut-ce seulement par bonne éducation et gaillardise, qu'après nous avoir éconduits gentiment, il cria à la cantonade et d'une voix de stentor, de la porte, à Swann qui était déjà dans la cour:
- Et puis vous, ne vous laissez pas frapper par ces bêtises de médecins, que diable ! Ce sont des ânes. Vous vous portez comme le Pont-Neuf. Vous nous enterrerez tous !

Marcel Proust, A la recherche du temps perdu

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