Je vous le disais, le pâté (en) croûte est à la mode ! Il fleurit sur ce blog comme sur les étals des charcutiers et les rayonnages "cuisine" des librairies. Un site lui est dédié, où sont détaillées toutes les étapes de sa fabrication, conseils et photos d'une mamie experte à l'appui. Il rayonne à travers un championnat du monde, organisé chaque année par une confrérie d'aficionados (!). Il est irrésistible avec une petite salade ou en mini-portions à grignoter.
Je vous propose aujourd'hui non pas une, mais deux recettes de pâté (en) croûte. Les réalisations illustrées dans ce bulletin ont fait l'objet d'une rude compétition à l'occasion des récentes fêtes de fin d'année. Un jury très exigeant s'est exprimé face à des participants peu expérimentés. Ils ont pris tous les risques !
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il faut préciser certains détails de l'art du pâté (en) croûte. Comme son nom l'indique (ou pas), il s'agit d'une pressée de viande - le pâté, enchâssée dans une cage de pâte - la croûte. On mélange généralement au moins deux viandes, le veau et le porc. Pour le veau, le choix du morceau est assez libre tandis que chez le porc, on privilégiera la gorge, morceau gras qui se prête particulièrement à la confection des pâtés et autres saucisses. Un élément essentiel de la réussite du pâté (en) croûte tient à son aération pendant la cuisson. Pour permettre à la viande de dégager la vapeur rendue, des cheminées sont pratiquées en plusieurs endroits de la croûte. Point de cheminée et c'est l'explosion assurée, le fuitage ! L'assaisonnement constitue aussi un élément important. Il ne faut pas lésiner sur les quantités de sel, même si elles peuvent paraître importantes. Enfin, point de pâté (en) croûte digne de ce nom sans gelée. Le moment de la coulée, révélateur d'étanchéité, ne pardonne pas. Enfin, sachez vous armer de patience, tant la croûte que le pâté sont meilleurs s'ils sont préparés d'avance. Sur ces quelques recommandations, place aux recettes !
Pâté richelieu
(adaptée de la recette de Jean-Michel Carette - aspect : 6/10, goût : 8/10)
- 330g de farine
- 100g de maïzena
- 250g de beurre
- 2 œufs
- 52 mL d’eau
- 6g de sel
- 150g de gorge de porc
- 450g d’échine
- 100g de collier de veau
- 100g de foie de volaille
- 1 échalotes
- thym, laurier
- 1 dL de vin blanc
- ½ lobe de foie gras cru
- Couper le beurre froid en morceau, mélanger avec la maïzena et la farine
- Ajouter le sel, l’eau et les œufs, mélanger et former une boule
- Couper la viande en petits morceaux
- Laisser mariner une nuit dans le vin blanc, avec l’échalote et les aromates
- Passer au hachoir grille moyenne, puis ajouter 12g de sel
- Etaler la pâte sur 8 mm d’épaisseur et chemiser les bords d’un moule avec
- Mettre la farce dans la pâte en plaçant le foie gras au centre
- Refermer le pâté avec de la pâte, en soudant bien avec les bords
- Prévoir 2 cheminées en aluminium
- Cuire au four ventilé 190°C pendant 1h15
- Retirer du four et couler la gelée à l’aide d’une pipette dans les trous de cheminées
- Réitérer l’opération plusieurs fois et boucher les trous avec du beurre pommade si nécessaire.
Il est possible que la graisse rendue par le foie gras déborde littéralement de la croûte et se répande.
Peut être
qu’il aurait vaudrait mieux utiliser du foie gras déjà cuit ?
Pâté classique aux pistaches
(recette adaptée de Mademoiselle Cuisine - aspect : 8/10, goût : 6/10)
Pâté classique aux pistaches
(recette adaptée de Mademoiselle Cuisine - aspect : 8/10, goût : 6/10)
- 650g de farine
- 30g de graisse de canard
- 65g de beurre mou
- 2 jaunes d'oeuf
- 6g de sucre
- 12g de sel
- 180 mL d'eau
- 400g de gorge de porc hachée
- 700g de veau, donc 500g haché et 200g en lanières
- 13g de sel
- 3g de poivre moulu
- 2 pincée de gingembre en poudre
- 2 pincées de piment doux
- 5 cL de Cognac
- environ 30 pistaches non salées
- 1 oeuf
- 1 cs de farine
- 1 jaune d'oeuf (pour la dorure)
- 300 mL de gelée
- Mélanger le beurre mou, le saindoux, les jaunes d'oeufs, le sucre, le sel et la farine
- Ecraser la pâte entre les doigts afin de bien incorporer le beurre
- Verser peu à peu l'eau et mélanger ; bien pétrir pour obtenir une pâte lisse et élastique
- Former une boule, l'emballer dans un film plastique et laisser reposer 24h au réfrigérateur
- Ajouter l'assaisonnement (sel, poivre, gingembre, piment de cayenne) et le cognac.
- Bien mélanger, recouvrir d'un film plastique et laisser reposer 24h au réfrigérateur
- Etaler la pâte sur 3 mm d'épaisseur et en foncer un moule, préalablement graissé avec de la graisse de canard, en laissant légèrement déborder la pâte sur le côtés
- Découper le surplus de pâte et façonner des feuilles et des billes avec le reste de la pâte
- Sortir la farce, y ajouter l'oeuf et la cuillère de farine, ainsi que les pistaches, bien mélanger
- Disposer la farce dans le moule, en la tassant doucement et en lissant le dessus
- Badigeonner le rebord intérieur de pâte de jaune d'oeuf avec un pinceau
- Etaler le restant de la pâte sur 3 mm d'épaisseur et la déposer sur la viande
- Pincer la pâte sur les bords de manière à la souder, et rabbatre vers l'intérieur
- Perforer le dessus de la pâte en deux endroits et y ficher des tubes ou cheminées en aluminium
- Dorer le dessus de la pâte à l'oeuf et la décorer des feuilles et billes
- Enfourner pour 15 min à 200°C, puis baisser le four à 160°C et poursuivre 1h30
- Sortir du four, démouler et laisser refoidir
- Verser la gelée à l'aide d'un entonnoir, petit à petit, toutes les 10 min, jusqu'à remplir.
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