vendredi, mars 31, 2006
Tarte à la crème
"Dominique de Villepin, après tant d’autres, critique les politiques dites de partage du travail mises en œuvre par la majorité précédente. Le gouvernement de Lionel Jospin était cependant parvenu à relancer l’activité et, avec elle, les créations d’emplois dans le secteur marchand. L’erreur du Premier ministre actuel est de croire, comme il l’a réaffirmé lors de son intervention sur TF1 le dimanche 12 mars, qu’il suffirait de détricoter le code du travail pour dynamiser les créations d’emplois. Comme si le CPE, après le contrat nouvelles embauches (CNE), pouvait suffire à enclencher un cercle vertueux et engendrer des flux d’embauches qui élèveraient le niveau de la croissance, ce qui viendrait à son tour tirer l’emploi. A court terme, aucun économiste ne croit sérieusement que le CPE peut engendrer des créations d’emplois significatives en l’absence de rebond de l’activité. Le risque est au contraire d’accélérer la rotation des petits boulots et de casser encore un peu plus la confiance en l’avenir de la jeunesse. Et, avec elle, celle d’une large part des salariés."
Philippe Frémeaux
dimanche, mars 26, 2006
Soirée sushis
Un des avantages d'habiter à Paris consiste en la diversité de l'offre. On trouve sans peine dans la capitale des épiceries remplies de produits exotiques, divers, incongrus, typiques... Notamment est située vers l'Opéra l'épicerie japonaise Kyoko. Sur deux niveaux, des clients parlant japonais se pressent pour faire leurs courses. On y trouve du riz japonais, des nouilles japonaises, des algues nori, des sucreries au riz ou à la gelée de haricots rouges, de la sauce soja en grosse bouteille... et plein d'autres choses encore, toujours en japonais attention. Certes c'est un peu cher, mais toujours moins que d'aller manger au restaurant. Occasionnellement intéressant, donc.
Pour notre soirée, nous avions acheté du riz californien, du wasabi en tube (saviez-vous qu'il s'agit en fait de raifort? fou ça, comme en Grande-Bretagne), des algues nori, du vinaigre de riz assaisonné à la sauce soja, des bières et du thé vert à boire frais (sans sucre, très bon selon certains, très pas bon selon d'autres, un truc de fille).
Après avoir sué, après avoir douté fiévreusement, nous avons finalement réussi à confectionner de délicieux makis. Admirez même la présentation, très esthétique n'est-ce pas? Nous étions trois et avons suivi la recette de Cléa, en diminuant de moitié la quantité de riz. Nous avons obtenu 7 rouleaux, 3 thon-mayo et salade et 4 saumon-avocat. A refaire.
Il est grand temps que les démocrates retrouvent leur esprit et les Etats de droit leurs principes ; il faut qu'ils rappellent solennellement et solidairement qu'il n'est pas question qu'une, deux, trois religions, quatre ou cinq idéologies décident ce que le citoyen est en droit de dire ou de penser. Il n'en va pas seulement de la liberté de la presse, mais de la permission de nommer un chat un chat et une chambre à gaz un fait abominable, abominable quelles que soient nos croyances et nos fois. Il en va du principe de toute morale : sur cette Terre, le respect dû à chaque individu commence par la mise en évidence universelle et le rejet commun des plus flagrants exemples d'inhumanité.
André Glucksmann
vendredi, mars 17, 2006
Tartelettes cacao et chocolat blanc
Imaginez... Une pâte sablée parfumée au cacao, une mousse au chocolat blanc, et glissés entre les deux... des fruits. Imaginez un peu.
Verser sur le chocolat et remuer => fonte totale
Placer au frais au moins 5 heures (crème bien froide)
Mélanger du bout des doigts la farine, le sucre, le cacao
Incorporer rapidement le beurre => consistance sableuse
Amalgamer avec l'oeuf et si besoin un peu d'eau
Former une boule de pâte
Recouvrir de film plastique
Laisser reposer au frais 2 heures
Etaler la pâte pour en foncer 6 moules à tartelettes (5cm)
Cuire à blanc 20 min à 170°C (attention à ne pas brûler la pâte!)
Monter la crème un peu comme une chantilly => mousse légère
Disposer les morceaux de fraises dans les fonds de tartelettes cuits et refroidis
Garnir de mousse au chocolat blanc.
L'affaire fait grand bruit, cette semaine : Karl Zéro et son Vrai journal, c’est fini. Enfin, sans doute. Enfin, bientôt. Enfin, l’année prochaine. En fait, l’émission ne sera pas renouvelée en septembre prochain. La surprise n’est pas si grande : ne pas être renouvelée, c’est le lot de toute émission. Et ça pendait au nez de Karl Zéro depuis ses dérapages dans l’affaire Alègre, en 2003. Pourquoi, alors, tant de bruit ? Parce que l’émission a dix ans, quand même, et qu’en ces temps de zapping, on aime ce qui perdure. Parce qu’elle a marqué en son temps un nouveau genre d’émission politique, décomplexée, faussement insolente, avec ses interviews tutoyées, son mélange de vraies et fausses informations, scoops réels et blagues potaches. Parce que Le vrai journal énerve, hérisse, mais fait toujours 10 % de parts de marché, et plaît aux jeunes. Parce que sa disparition rappelle que le Canal historique et ses émissions foldingues, c’est du passé. Sûr que d’ici la prochaine élection présidentielle, Canal se trouvera un concept d’émission politique plus en phase avec ses dirigeants cravatés.
- quelques fraises, coupées en petits morceaux ou tranches
- 1cs bombée de cacao
- 100g de farine
- 30g de sucre glace
- 80g de beurre, froid et coupé en dés
- 1/2 jaune d'oeuf
- 100g chocolat blanc, coupé en morceaux
- 200 mL de crème fraîche liquide
Verser sur le chocolat et remuer => fonte totale
Placer au frais au moins 5 heures (crème bien froide)
Mélanger du bout des doigts la farine, le sucre, le cacao
Incorporer rapidement le beurre => consistance sableuse
Amalgamer avec l'oeuf et si besoin un peu d'eau
Former une boule de pâte
Recouvrir de film plastique
Laisser reposer au frais 2 heures
Etaler la pâte pour en foncer 6 moules à tartelettes (5cm)
Cuire à blanc 20 min à 170°C (attention à ne pas brûler la pâte!)
Monter la crème un peu comme une chantilly => mousse légère
Disposer les morceaux de fraises dans les fonds de tartelettes cuits et refroidis
Garnir de mousse au chocolat blanc.
L'affaire fait grand bruit, cette semaine : Karl Zéro et son Vrai journal, c’est fini. Enfin, sans doute. Enfin, bientôt. Enfin, l’année prochaine. En fait, l’émission ne sera pas renouvelée en septembre prochain. La surprise n’est pas si grande : ne pas être renouvelée, c’est le lot de toute émission. Et ça pendait au nez de Karl Zéro depuis ses dérapages dans l’affaire Alègre, en 2003. Pourquoi, alors, tant de bruit ? Parce que l’émission a dix ans, quand même, et qu’en ces temps de zapping, on aime ce qui perdure. Parce qu’elle a marqué en son temps un nouveau genre d’émission politique, décomplexée, faussement insolente, avec ses interviews tutoyées, son mélange de vraies et fausses informations, scoops réels et blagues potaches. Parce que Le vrai journal énerve, hérisse, mais fait toujours 10 % de parts de marché, et plaît aux jeunes. Parce que sa disparition rappelle que le Canal historique et ses émissions foldingues, c’est du passé. Sûr que d’ici la prochaine élection présidentielle, Canal se trouvera un concept d’émission politique plus en phase avec ses dirigeants cravatés.
dimanche, mars 12, 2006
Madeleines Chocolat et Citron
J'aime bien faire des madeleines. J'aime bien faire ces madeleines-ci tout particulièrement. J'aime bien parce que c'est facile, et que le résultat est charmant. La recette est toujours la même, celle de Pierre Hermé légèrement adaptée.
Les madeleines sont cacaotées et aériennes. Seule déception, je ne parviens pas à obtenir cette bosse si caractéristique sur le dessus. Il paraît que c'est la nuit passée au réfrigérateur qui fait tout, hum, je doute, je m'interroge, je suis sceptique.
Qu'est-ce qu'il nous faut ?
- 3 œufs
- 5cs de cacao non sucré (du Van Houtten, je vous prie)
- 1/2 zeste de citron (pas trop gros, le citron, et non traité surtout!)
- 135g de sucre
- 105g de farine
- 1 sachet de levure chimique
- 150g de beurre mou
Comment procéder ?
- Tamiser ensemble farine, levure et cacao, et réserver
- Mélanger aux doigts le sucre et le zeste
- Incorporer un à un les œufs, au fouet
- Ajouter le beurre en morceaux et le répartir et petits bouts au fouet, dans la masse
- Incorporer les éléments solides pour obtenir un mélange homogène
- Recouvrir la préparation de film plastique et laisser au frais toute une nuit
- Faire préchauffer le four à 220°C
- Beurrer et fariner 24 moules à madeleines
- Disposer une cuillerée de préparation dans chaque réceptacle
- Enfourner, baisser à 180°C et cuire 13-15 minutes, en maintenant la porte entrouverte.
Quand plus rien ne va
Que tout ne va pas
Quand plus rien n'est droit
Que tout est de guingois
On peut essayer de souffler dans un joli roseau percé
Jouer un petit air de flûte
Ou bien faire une petite turlutte
Turlutte avant d'aller au lit fait passer bonne nuit
Que tout ne va pas
Quand plus rien n'est droit
Que tout est de guingois
On peut essayer de souffler dans un joli roseau percé
Jouer un petit air de flûte
Ou bien faire une petite turlutte
Turlutte avant d'aller au lit fait passer bonne nuit
Mes souliers sont rouges
vendredi, mars 10, 2006
La volaille c'est bon, mangez-en (pour 2)
J'ajoute ici une recette qui combine volaille, riz et carottes aux deux précédemment présentées. Redite ? Que nenni ! Le principe est le même qu'avec les brownies, en multipliant les tentatives on approche de la version ultime. Avis aux amateurs aimables, qui trouvent pourtant que cuire la carotte à l'étouffée et l'accomoder de persil ou/et de crème, et bien c'est un peu triste (et fade).
Faire revenir les carottes dans l'huile, à feu vif, en remuant bien, 5-10 minutes
Ajouter la viande et faire colorer en baissant le feu, et en versant la moitié d'eau
Assaisonner de coriandre écrasée
Verser la sauce soja, le ketchup puis la maïzena délayée dans le reste d'eau
Laisser bouillonner quelques minutes, mais attention pas jusqu'à complète évaporation
Egoutter le riz, et dresser dans l'assiette, avec la garniture.
C'est fin, pas collant, pas mastoc, pas sec, tout pour plaire en somme.
- 2 filets de poulet (ou de dinde), coupés en morceaux
- 3 carottes, pelées et coupées en mini-tronçons (c'est la coupe optimale pour une cuisson rapide et tellement plus sexy que les rondelles)
- 1 verre d'eau (voire plus, ça dépend)
- 5cs de sauce soja légère
- 1 chouia de ketchup
- 1cc de maïzena (farine à défaut)
- 1cs d'huile végétale
- quelques graines de coriandre écrasées
- 1 grand verre de riz long bombé
- gingembre en poudre
Faire revenir les carottes dans l'huile, à feu vif, en remuant bien, 5-10 minutes
Ajouter la viande et faire colorer en baissant le feu, et en versant la moitié d'eau
Assaisonner de coriandre écrasée
Verser la sauce soja, le ketchup puis la maïzena délayée dans le reste d'eau
Laisser bouillonner quelques minutes, mais attention pas jusqu'à complète évaporation
Egoutter le riz, et dresser dans l'assiette, avec la garniture.
C'est fin, pas collant, pas mastoc, pas sec, tout pour plaire en somme.
l'homme de l'année a enfin signé.
Prêté par la secte aux "Virginacés",
ma tchatche est brossée,
tous mes mots sont cadrés.
Même Mark Landers en tombe à la renverse.
A l'aise dans mes Coppa, stylé en Diadora,
je suis le prince du parc Guadalajara.
On fait la hola pour Umbro Gynéco ;
et hou ha hou ha, pour Cantonna.
Rescapé de la grande époque des Verts,
je remonte le score quand ma Clinique perd.
Vainqueur de la Coupe
des vainqueurs de Coupe.
Le lion indomptable
a de la force dans ses shoots.
J'ai le ballon d'or, le micro d'or,
les souliers d'or et des disques d'or.
Les hooligans sont gan, morgan de moi,
et comme ils disent : "Vive le roi".
Prêté par la secte aux "Virginacés",
ma tchatche est brossée,
tous mes mots sont cadrés.
Même Mark Landers en tombe à la renverse.
A l'aise dans mes Coppa, stylé en Diadora,
je suis le prince du parc Guadalajara.
On fait la hola pour Umbro Gynéco ;
et hou ha hou ha, pour Cantonna.
Rescapé de la grande époque des Verts,
je remonte le score quand ma Clinique perd.
Vainqueur de la Coupe
des vainqueurs de Coupe.
Le lion indomptable
a de la force dans ses shoots.
J'ai le ballon d'or, le micro d'or,
les souliers d'or et des disques d'or.
Les hooligans sont gan, morgan de moi,
et comme ils disent : "Vive le roi".
Passement de jambes, Doc Gynéco
mercredi, mars 08, 2006
Risotto aux fèves
Il fait encore bien froid et moche dehors, et pourtant, les légumes printanniers s'invitent dans votre assiette...
Verser le riz et enrober les grains d'huile jusqu'à ce qu'ils soient translucides
Déglacer au vin blanc et laisser évaporer
Mouiller de bouillon et laisser absorber
Ajouter les fèves et le persil (s'il est sec)
Cuire progressivement environ 13 minutes
Une fois le riz cuit, lier la préparation avec une noix de beurre ou de fromage crémeux
(type Brillat-Savarin)
Retirer du feu et parsemer de cantal, et de persil (s'il est frais).
On pourra aussi agrémenter ce risotto végétarien de lardons, revenus sans graisse ajoutée dans une poêle et égouttés, ou encore substituer la moitié des fèves par des petits pois.
Boule de Suif, dans la hâte et l'effarement de son lever, n'avait pu songer à rien ; et elle regardait exaspérée, suffoquant de rage, tous ces gens qui mangeaient placidement. Une colère tumultueuse la crispa d'abord et elle ouvrit la bouche pour leur crier leur fait avec un flot d'injures qui lui montait aux lèvres ; mais elle ne pouvait pas parler tant l'exaspération l'étranglait. Personne ne la regardait, ne songeait à elle. Elle se sentait noyée dans le mépris de ces gredins honnêtes qui l'avaient sacrifiée d'abord, rejetée ensuite, comme une chose malpropre et inutile. Alors elle songea à son grand panier tout plein de bonnes choses qu'ils avaient goulûment dévorées, à ses deux poulets luisant de gelée, à ses pâtés, à ses poires, à ses quatre bouteilles de bordeaux ; et sa fureur tombant soudain comme une corde trop tendue qui casse, elle se sentit prête à pleurer. Elle fit des efforts terribles, se raidit, avala ses sanglots comme les enfants, mais les pleurs montaient, luisaient au bord de ses paupières, et bientôt deux grosses larmes se détachant des yeux roulèrent lentement sur ses joues. D'autres les suivirent plus rapides, coulant comme les gouttes d'eau qui filtrent d'une roche, et tombant sur la courbe rebondie de sa poitrine. Elle restait droite, le regard fixe, la face rigide et pâle, espérant qu'on ne la verrait pas.
Boule de Suif, Maupassant
- 200g de riz rond Arborio
- 150g de fèves fraîches écossées
- 1/2 oignon émincé
- 50 mL de vin blanc
- 800 mL de bouillon de poule
- 50g de cantal vieux
- 1 noix de beurre
- huile d'olive
- persil
Verser le riz et enrober les grains d'huile jusqu'à ce qu'ils soient translucides
Déglacer au vin blanc et laisser évaporer
Mouiller de bouillon et laisser absorber
Ajouter les fèves et le persil (s'il est sec)
Cuire progressivement environ 13 minutes
Une fois le riz cuit, lier la préparation avec une noix de beurre ou de fromage crémeux
(type Brillat-Savarin)
Retirer du feu et parsemer de cantal, et de persil (s'il est frais).
On pourra aussi agrémenter ce risotto végétarien de lardons, revenus sans graisse ajoutée dans une poêle et égouttés, ou encore substituer la moitié des fèves par des petits pois.
Boule de Suif, dans la hâte et l'effarement de son lever, n'avait pu songer à rien ; et elle regardait exaspérée, suffoquant de rage, tous ces gens qui mangeaient placidement. Une colère tumultueuse la crispa d'abord et elle ouvrit la bouche pour leur crier leur fait avec un flot d'injures qui lui montait aux lèvres ; mais elle ne pouvait pas parler tant l'exaspération l'étranglait. Personne ne la regardait, ne songeait à elle. Elle se sentait noyée dans le mépris de ces gredins honnêtes qui l'avaient sacrifiée d'abord, rejetée ensuite, comme une chose malpropre et inutile. Alors elle songea à son grand panier tout plein de bonnes choses qu'ils avaient goulûment dévorées, à ses deux poulets luisant de gelée, à ses pâtés, à ses poires, à ses quatre bouteilles de bordeaux ; et sa fureur tombant soudain comme une corde trop tendue qui casse, elle se sentit prête à pleurer. Elle fit des efforts terribles, se raidit, avala ses sanglots comme les enfants, mais les pleurs montaient, luisaient au bord de ses paupières, et bientôt deux grosses larmes se détachant des yeux roulèrent lentement sur ses joues. D'autres les suivirent plus rapides, coulant comme les gouttes d'eau qui filtrent d'une roche, et tombant sur la courbe rebondie de sa poitrine. Elle restait droite, le regard fixe, la face rigide et pâle, espérant qu'on ne la verrait pas.
Boule de Suif, Maupassant
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