samedi, janvier 28, 2006

Tomates, Avocat et Parma Ham



Alors Zeus et les autres dieux se demandèrent quel aprti prendre : ils étaient bien embarassés. Ils ne pouvaient en effet les tuer, et détruire leur espèce en les foudroyant comme les Géants, car c'était perdre complètement les honneurs et les offrandes qui leur venaient des hommes; mais ils ne pouvaient non plus tolérer leur insolence. Après avoir laborieusement réfléchi, Zeus parla: "Je crois, dit-il, tenir un moyen pour qu'il puisse y avoir des hommes et que pourtant ils renoncent à leur indiscipline: c'est de les rendre plus faibles. Je vais maintenant, dit-il, couper par moitié chacun d'eux. Ils seront ainsi plus faibles, et en même temps ils nous rapporterons davantage, puisque leur nombre aura grandi. Ils marcheront droits sur deux jambes, mais s'ils se montrent encore insolents et ne veulent pas rester tranquilles, je les couperai en deux une fois de plus, et dès lors ils marcheront sur une seule jambe, à cloche-pied'. Ayant ainsi parlé, il coupa les hommes en deux, comme on coupe les cormes pour les mettre en conserve, ou comme on coupe les oeufs avec un crin. Quand il en avait coupé un, il demandait à Apollon de lui retourner le visage et la moitié du cou, du côté de la coupure, pour que l'homme, ayant sous les yeux la coupure qu'il avait subie, fut plus modeste, et il lui demandait de guérir le reste. Apollon retournait alors le visage et, ramenant de toutes part la peau sur ce qui s'appelle a présent le ventre, comme on fait avec les bourses à cordons, il l'attachait fortement au milieu du ventre en ne laissant qu'uine ouverture - ce qu'on appelle le nombril. Puis il effaçait la plupart des plis qui subsistaient, il modelait exactement la poitrine avec un outil pareil à celui qu'emploient les cordonniesr pour aplanir sur la forme les plis du cuir. Il laissa pourtant quelques plis, ceux qui se trouvent dans la région du ventre et du nombril, comme souvenir du traitement subi jadis.

Quand donc l'être primitif eut été dédoublé par cette coupure, chacun, regrettant sa moitié, tentait de la rejoindre. S'embrassant, s'enlaçant l'un à l'autre, désirant ne former qu'un seul être, ils mouraient de faim, et d'inaction aussi, parce qu'ils ne voulaient rien faire l'un sans l'autre. Et quand une des moitiés était morte et que l'autre survivait, la moitié survivante en cherchait une autre et s'enlaçait à elle - qu'elle rencontrât la moitié d'une femme entière, c'est-à-dire ce qu'aujourd'hui nous appelons une femme, ou la moitié d'un homme. Ainsi l'espèce s'éteignait. Mais Zeus, pris de pitié, s'avise d'un autre expédient : il transporte sur le devant leurs organes de la génération. Jusqu'alors en effet ils les avaient sur leur face extérieure, et ils engendraient et enfantaient non point en s'unissant mais dans la tere comme les cigales. Il transporta donc ces organes à la place ou nous les voyons, sur le devant, et fit que par ce moyen les hommes engendrèrent les une dans les autres, c'est-à-dire par l'organe mâle, dans la femelle. Son but était le suivant : dans l'accouplement, si un homme rencontrait une femme, ils auraient un enfant et l'espèce se reproduirait; mais si un mâle rencontrait un mâle, ils trouveraient au moins une satiété dans leurs rapports, ils se calmeraient et ils se tourneraient vers l'action, et pourvoieraient aux autres besoins de leur existence. C'est évidemment de ce temps lointain que date l'amour inné des hommes les uns pour les autres, celui qui rassemble des parties de notre nature ancienne, qui de deux êtres essaie d'en faire un seul, et de guérir la nature humaine.

3 commentaires:

Karoll a dit…

Eh eh je viens d'aller sur le site de Maria, eh ben poulette tu ressembles beaucoup à maman :)

Dodie a dit…

Karoll t'es trop marrante, mais tu dis pas si c'est en bien ou en pas bien... :)

Anonyme a dit…

En bien évidemment, style je suis du genre à dire du mal des gens !
Tout le monde sait que tu es la plus sensuellement sexy et originale Dodie ;)