Travailler le beurre en pommade à la spatule
Malaxer avec le sucre glace et les amandes en poudre
Incorporer l'oeuf
Ajouter le cacao et homogénéiser
Incorporer la farine, sans trop travailler la pâte
Former une boule de pâte, rajouter de la farine si nécessaire
Filmer la boule et l'aplatir en disque avant de la placer au frais, au moins 4 heures.
la ganache au chocolat
Porter la crème à ébullition
Verser sur le chocolat et remuer, sans incorporer d'air, jusqu'à fonte complète du chocolat et prise de consistance de la ganache
Incorporer le beurre froid
les figues pochées
Porter à frémissement le miel et l'eau dans une casserole
Ajouter les dés de figues et laisser pocher 4 minutes
Retirer les dés et égoutter
Etaler la pâte sablée pour en foncer 1 moule à tarte de 22 cm de diamètre
Piquer de multiples coups de fourchette
Lester de poids (pois chiches, riz...)
Enfourner 20-25 minutes à 180°C, en enlevant les poids pour les 5 dernières minutes
Attention à ne pas trop faire cuire, sans quoi la pâte sera dure
Laisser refroidir
Couler un peu de ganache tiède sur le fond de tarte
Répartir uniformément les dés de figue
Recouvrir de la ganache
Laisser figer au froid
Parsemer d'un peu de cannelle sur la surface de la ganache.
Les quantités sont peut-être à revoir...
On peut s'attendre à ce qu'un esprit dans lequel le type d' « esprit libre » doit un jour devenir mûr et savoureux jusqu'à la perfection ait eu son événement décisif dans ma grande libération, et qu'auparavant il n'en ait été que davantage un esprit serf, qui semblait lié pour toujours à son coin et à son pilier. Quelle est l'attache la plus solide? Quels liens sont presque impossibles à rompre? Chez les hommes d'une espèce rare et exquise, ce seront les devoirs: ce respect tel qu'il convient à la jeunesse, la timidité et l'attendrissement devant tout ce qui est anciennement vénéré et digne, la reconnaissance pour le sol qui l'a portée, pour la main qui l'a guidée, pour le sanctuaire où elle apprit la prière, - ses instants les plus élevés mêmes seront ce qui la liera le plus solidement, ce qui l'obligera le plus durablement. La grande libération arrive pour des serfs de cette sorte soudainement, comme un tremblement de terre : la jeune âme est d'un seul coup ébranlée, détachée, arrachée – elle-même ne comprend pas ce qui se passe. C'est une investigation, une impulsion qui s'exerce, et se rend maîtresse d'eux comme un ordre ; une volonté, un souhait s'éveille, d'aller en avant, n'importe où, à tout prix ; une violente et dangereuse curiosité vers un monde non découvert flambe et flamboie dans tous les sens. « Plutôt mourir que vivre ici » - ainsi parle l'impérieuse voix de la séduction : et cet « ici », ce « chez nous » est tout ce qu'elle a aimé jusqu'à cette heure! Une peur, une défiance soudaines de tout ce qu'elle aimait, un éclair de mépris envers ce qui s'appelait pour elle le « devoir », un désir séditieux, volontaire, impétueux comme un volcan, de voyager, de s'expatrier, de se dépayser, de se rafraîchir, de se dégriser, de se mettre à la glace, une haine pour l'amour, peut-être une démarche et un regard sacrilège en arrière, là-bas, où elle a jusqu'ici prié et aimé, peut-être une brûlure de honte sur ce qu'elle vient de faire, et un cri de joie en même temps pour l'avoir fait, un frisson et d'ivresse et de plaisir intérieur, où se révèle une victoire – une victoire ? sur quoi ? sur qui ? victoire énigmatique, problématique, sujette à caution, mais qui est enfin la première victoire : - voilà les maux et les douleurs qui composent l'histoire de la grande libération. C'est en même temps une maladie qui peut détruire l'homme, que cette explosion première de force et de volonté de se déterminer soi-même, de s'estimer soi-même, que cette volonté de volonté libre : et quel degré de maladie se décèle dans les épreuves et les bizarreries sauvages par lesquelles l'affranchi, le libéré, cherche désormais à se prouver sa domination sur les choses ! Il pousse autour de lui de cruelles pointes, avec une insatiable avidité ; ce qu'il rapporte de butin doit payer la dangereuse excitation de son orgueil ; il déchire ce qui l'attire. Avec un sourire mauvais, il retourne tout ce qu'il trouve voilé, épargné par quelque pudeur : il cherche à quoi ressemblent ces choses quand on les met à l'envers. C'est arbitraire et plaisir à l'arbitraire, si peut-être il accorde maintenant sa faveur à ce qui avait jusque-là mauvaise réputation, - s'il va rôdant curieux, et chercheur, autour du défendu. Au fond de ses agitations et débordements – car il est, chemin faisant, inquiet et sans but comme dans un désert – se dresse le point d'interrogation d'une curiosité de plus en plus périlleuse. « Ne peut-on pas retourner toutes les valeurs? et le bien est-il peut-être le mal ? et Dieu rien qu'une invention et une rouerie du diable ? Tout peut-il être faux en dernière analyse ? Et si nous sommes trompés, ne sommes-nous pas par là aussi trompeurs ? Ne faut-il pas aussi que nous soyons trompeurs? » - Voilà les pensées qui le guident et l'égarent, toujours plus avant, toujours plus loin. La solitude le tient dans son cercle et dans ses anneaux, toujours plus menaçante, plus étouffante, plus poignante, cette redoutable déesse et mater saeva cupidinum* – mais qui sait aujourd'hui ce que c'est que la solitude ?...
Friedrich Nietzsche
1 commentaire:
elle sont où les photos????
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