la purée de myrtilles
Mélanger les myrtilles avec le sucre
Porter sur feu doux et cuire quelques minutes, que le sucre fonde
Mixer grossièrement les myrtilles pour obtenir une purée à peu près homogène
Laisser frémir quelques minutes
le fond de biscuits
Ecraser les biscuits à grands coups de rouleau à pâtisserie
Mélanger avec le beurre fondu pour obtenir un amas sableux
Tapisser le fond d'un moule à manquer largement beurré
Lisser la surface avec le dos de la cuillère
la garniture
Fouetter les fromages blancs avec la crème fraîche
Ajouter les sucres et bien mélanger
Incorporer les oeufs et homogénéiser l'ensemble
Garnir le moule de la préparation
Verser délicatement la purée de myrtilles par-dessus
Tracer des sillons au couteau dans la masse
Enfourner 1h-1h15 à 150-160°C, que la garniture soit figée
Réserver au froid avant de servir.
mmm... et ça fond dans la bouche.
La sonnerie du Ciné-Eldorado retentissait dans l'air clair. C'est un bruit familier du dimanche, cette sonnerie en plein jour. Plus de cent personnes faisaient queue, le long du mur vert. Elles attendaient avidement l'heure des douces ténèbres, de la détente, de l'abandon, l'heure où l'écran, luisant comme un caillou blanc sous les eaux, parlerait et rêverait pour elles. Vain désir : quelque chose en elles resterait contracté ; elles avaient trop peur qu'on ne leur gâchât leur beau dimanche. Tout à l'heure comme chaque dimanche, elles allaient être déçues : le film serait idiot, leur voisin fumerait la pipe et cracherait entre ses genoux ou bien Lucien serait si désagréable, il n'aurait pas un mot gentil ou bien, comme par un fait exprès, justement aujourd'hui, pour une fois qu'on allait au cinéma, leur douleur intercostale allait renaître. Tout à l'heure comme chaque dimanche, de sourdes petites colères grandiraient dans la salle obscure.
Jean-Paul Sartre, La Nausée.
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