mercredi, juillet 20, 2005

Clafoutis aux Cerises (II)



La première version que j'avais proposée était simple et épurée, un genre de gâteau aux cerises et à la pâte à crêpes, plutôt bon mais pas franchement sexy. Reprenons la recette et essayons d'améliorer tout ça.

  • 500g de cerises noires
  • 5 œufs => 3 oeufs pour alléger
  • 500-600 mL de lait => 200 mL de lait + 200 mL de crème pour le moelleux
  • 5cs sucre en poudre => 100g de sucre, juste un peu plus
  • 250g de farine => 60g de poudre d'amandes pour alléger et apporter une touche gourmande + 80g de farine
  • 1 pincée de sel => on s'en fout un peu du sel...
  • sucre glace
  • 25g de beurre froid en copeaux
  • quelques feuilles de menthe fraîche

  • Porter le lait à ébullition, avec les feuilles de menthe
    Laisser infuser à couvert une dizaine de minutes
    Travailler au fouet la farine, les œufs, le sucre et le sel
    Incorporer progressivement le lait et la crème en fouettant pour obtenir une pâte homogène
    Garnir un plat beurré de cerises
    Verser la pâte par dessus
    Parsemer des copeaux de beurre
    Enfourner 30 minutes à 200°
    Démouler
    et laisser refroidir
    Saupoudrer de sucre glace juste avant de servir.

    J'ai dénoyauté les cerises, assaillie par la pression familiale... parce que quand même sans noyaux c'est plus agréable, hein.

    Or, en réalité, pour l'existentialiste, il n'y a pas d'amour autre que celui qui se construit, il n'y a pas de possibilité d'amour autre que celle qui se manifeste dans un amour; il n'y a pas de génie autre que celui qui s'exprime dans des oeuvres d'art : le génie de Proust c'est la totalité des oeuvres de Proust; le génie de Racine c'est la série de ses tragédies, en dehors de cela il n'y a rien; pourquoi attribuer à Racine la possibilité d'écrire une nouvelle tragédie, puisque précisément il ne l'a pas écrite ? Un homme s'engage dans sa vie, dessine sa figure et en dehors de cette figure il n'y a rien. Evidemment, cette pensée peut paraître dure à quelqu'un qui n'a pas réussi sa vie. Mais d'autre part, elle dispose les gens à comprendre que seule compte la réalité, que les rêves, les attentes, les espoirs permettent seulement de définir un homme comme rêve déçu, comme espoirs avortés, comme attentes inutiles; c'est-à-dire que ça les définit en négatif et non en positif.
    (...)
    Mais l'existentialiste, lorsqu'il décrit un lâche, dit que ce lâche est responsable de sa lâcheté. Il n'est pas comme ça parce qu'il a un coeur, un poumon ou un cerveau lâche, il n'est pas comme ça à partir d'une organisation physiologique mais il est comme ça parce qu'il s'est construit comme lâche par ses actes. Il n'y a pas de tempérament lâche; il y a des tempéraments nerveux, il y a du sang pauvre, comme disent les bonnes gens, ou des tempéraments riches; mais l'hompme qui a un sang pauvre n'est pas lâche pour autant, car ce qui fait sa lâcheté, c'est l'acte de renoncer ou de céder, un tempérament ce n'est pas un acte; le lâche est défini à partir de l'acte qu'il a fait. Ce que les gens sentent obscurément et qui leur fait horreur, c'est que le lâche que nous présentons est coupable d'être lâche. Ce que les gens veulent, c'est qu'on naisse lâche ou héros.
    (...)
    Les uns qui se cacheront, par l'esprit de sérieux ou par des excuses déterministes, leur liberté totale, je les appellerai lâches; les autres qui essaieront de montrer que leur existence était nécessaire, alors qu'elle est la contingence même de l'apparition de l'homme sur la terre, je les appellerai salauds.

    Jean-Paul Sartre, L'Existentialisme est un Humanisme.

    1 commentaire:

    Anonyme a dit…

    La petite Dodie appela sa mère sous la véranda et dit : "Regarde les imbéciles."