mardi, janvier 30, 2007

Pizza Maison (Part II)


Let me remind you the Pizza's Contest we had a couple of years (!!! whouh !!!) ago.
Il s'agissait de confronter 2 recettes de pâte à pain (pizza) lors d'une soirée gourmande (obligation de tout manger). Nous avions couronné la recette de la maman de Thibaud. Et depuis, plus rien. Ou pas grand chose... Or, considérant qu'une expérience n'est valable que si reproductible, il nous fallait une confirmation, une cérémonie officielle d'investiture si vous préférez (qui s'est voulue moins indécente que certaines autres cela dit). C'est chose faite ! Puisque ce week-end, nous nous sommes lancés dans l'aventure de la pizza maison. J'avais oublié que c'était si bon, si croustillant, si goûtu, j'avais tout oublié.
Armés de 4 mains, nous avons pétri, comme pour la confection du pain maison, nous avons façonné (la boule), laissé reposer (doubler de volume même!), abaissé, étalé, garni (surtout ! c'est la partie que je préfère, je trouve ça ludique), enfourné (dans le bas du four s'il vous plaît), regardé crépiter, humé, finalement englouti. Avec une bonne salade verte aussi.
Les proportions de la dernière fois ont suffi pour 2 pizzas. La garniture était basique : coulis de tomate maison à l'origan, dés d'épaule, lamelles de poivron, basilic, gruyère râpé, mozzarella en tranches. La soirée fut un succès culinaire, puisqu'en délice final j'avais été cherché trois pâtisseries chez Gérard Mulot. Et là, je me permets quelques explications de texte. Gérard Mulot est un boulanger-pâtissier-traiteur que l'on peut trouver Rue de Seine (mais ailleurs aussi) et qui s'est constitué une petite renommée tout d'abord en faisant bien son travail, ensuite en publiant un bouquin de recettes. Toujours est-il que chez M. Mulot, il ne faut pas être pressé ni rechigner à la promiscuité, puisqu'on y fait la queue, trois fois. On y fait la queue pour commander, mais pas assez longtemps cependant pour reluquer toutes les gourmandises et se décider. On y fait la queue pour payer, puis on y fait la queue encore pour récupérer sa commande, que l'on ne peut même pas vérifier (oh mon dieu, et si elle s'était trompée de boîte... j'ai pas pu faire gaffe). Une anglaise m'interpelle, dans cette boutique échevelée, avec son charmant accent anglais : "En angleterre, on paie en même temps qu'on commande. Ici on fait la queue deux fois plus." Je la rassure : "Mais en France aussi ! Je sais pas pourquoi ils font ça ici." Et quand je demande piteusement au Monsieur-qui-m'encaisse où je récupère ma commande (c'est la première fois que je viens moi, mais heu), elle me lance un "bon courage". Sympathique :)
Cependant tous ces efforts sont récompensés, à l'heure de déguster les trésors qu'on nous a confiés, emballés dans du carton volumineux et rose (bof, je kiffe pas trop cet étalage d'emballage). Le mille-feuille est croustillant et crémeux à souhait, délicatement vanillé, l'entremet aux poires rafraîchissant, et le "coeur frivole" ou dôme de mousse au chocolat et caramel tue tout.

- Does that look clean to you?
- Nothing's clean, Howard. But we do our best, right?

Aviator (Martin Scorcese)

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